Suite au mouvement de contestation de la population contre le projet d’exploitation aurifère mené par l’entreprise chinoise Jiuxing Mines S.A.R.L, cette dernière a décidé de quitter les lieux.
La société chinoise Jiuxi Mines implantée à Soamahamanina a plié bagage. Et cette fois-ci, pour de bon. En effet, les dirigeants de cette entreprise chinoise ont expliqué par le biais d’une lettre ouverte leur décision. Ils ont ainsi reconnu que depuis des mois, « il y a des divergences de points de vue concernant cette exploitation minière. Il faut reconnaître qu’il y avait eu des malentendus suite à la carence en communication ». Ils estiment toutefois que tout est faisable à partir du dialogue mais malheureusement cela n’a pas eu lieu, et ce, malgré les interventions des différents départements ministériels concernés. Les Chinois déplorent ainsi l’incompréhension de la population de Soamahamanina.
Troubles. Les dirigeants de cette entreprise minière chinoise ont notamment tenu à rappeler que « 28 jours seulement après son ouverture, quand nous étions en train de mettre en place ce qu’on appelle « base vie », l’Etat nous a signifié de suspendre nos activités ». Et ce, suite aux différents troubles qui se sont produites dans ladite localité. La société Jiuxi Mines de déplorer également qu’elle a beaucoup investi dans cette carrière. Suite aux évènements désagréables qui ont eu lieu dans la commune rurale de Soamahamanina durant deux semaines, la société chinoise a décidé finalement de quitter les lieux.
Martyrs. L’entreprise chinoise Jiuxing Mines S.A.R.L a aussi souligné que le fait que des gens malintentionnés voulaient en faire des martyrs leurs compatriotes a été également à l’origine de cette prise de décision. Par ailleurs, les nationaux travaillant dans cette entreprise chinoise ont fait remarquer que ces étrangers ont du respect envers les populations locales. Toujours est-il que malgré ce départ des chinois, le mouvement de contestation des habitants de Somahamanina ne va pas s’arrêter pour autant, ils revendiquent notamment la libération sans condition des deux leaders et de trois autres personnes qui ont été incarcérés à la maison centrale d’Antanimora.
Recueillis par Dominique R.
