Créer un Fonds de développement régional de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), doté de 1,2 milliard de dollars, afin de mobiliser les ressources nationales pour investir dans des infrastructures régionales et dans l’industrialisation. C’est ce que préconise le président du Groupe de la BAD (Banque africaine de développement), Akinwumi Adesina, lors du 39e Sommet de la SADC. « En mai dernier, la BAD a débloqué deux millions de dollars pour la mise en œuvre de ce fonds, notamment pour des projets agricoles et miniers et la production de médicaments. En 2018, la Banque a financé la diffusion de technologies de lutte contre le légionnaire d’automne, un ver qui menace la sécurité alimentaire de la région. Quelque 1,5 million d’agriculteurs en ont bénéficié », a soutenu le président de la BAD, qui a mis en avant son engagement pour la création de ce Fonds de développement régional.
Succès. Selon la BAD, les 13 milliards USD qu’elle a investi en Afrique Australe, depuis 2012, ont produit de solides résultats. « L’Afrique ne doit pas manquer d’ambition », a lancé Akinwumi Adesina, aux chefs d’État et de gouvernement des 16 pays membres de la SADC, avec l’assistance de plus de 1 000 délégués réunis à Dar es Salaam, en Tanzanie. Des propos que le président de la Tanzanie, John Magufuli, à la tête de l’organisme d’intégration économique régionale a soutenus. « Nos pays ne sont pas pauvres. Ils disposent de toutes les ressources dont ils ont besoin pour être riches en termes de population, d’animaux sauvages, d’espèces végétales, d’écosystèmes marins, de minéraux et d’hydrocarbures », a-t-il affirmé. En outre, pour la BAD, les investissements dans les infrastructures doivent se poursuivre, afin de soutenir l’économie. D’ailleurs, les discussions durant le Sommet de la SADC avaient pour thème : « Un environnement favorable pour un développement industriel inclusif et durable, une augmentation des échanges interrégionaux et la création d’emplois ».
Antsa R.