Les zones humides, couvrant 6% de la surface de la Terre, constituent les principales sources d’eau douce consommée par les humains, et fournissent une multitude de ressources naturelles et de services sur le plan de la santé, l’alimentation, tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique.
Selon des études scientifiques menées sur les zones humides, il a été constaté que 64% de ces étendues saturées d’eau ont disparu depuis l’année 1900, autrement dit durant les 125 dernières années. En remontant au XVIe siècle, cette perte s’élèverait à près de 90%. Les zones humides sont pourtant des éléments cruciaux à la survie des espèces. Sous forme de lacs, de marais, de marécages, de mangroves, de lagons, de cours d’eau, d’étangs et bien d’autres, elles représentent l’une des principales sources d’eau douce, celle-ci ne représentant que 3% de l’eau de la planète. Et ce, grâce à la capacité des zones humides à reconstituer les aquifères souterrains qui contiennent les nappes d’eau et stockent l’eau souterraine. De même, les zones humides épurent les eaux et filtrent les éventuels polluants présents en surface.
Avantages
Par ailleurs, les zones humides fournissent des ressources variées en matière d’alimentation. A Madagascar en particulier, dont l’aliment de base est le riz, la riziculture nécessite la présence de milieux humides. De même, des espèces de poissons, de crustacés tels les crabes, présents en grande partie dans les mangroves, ainsi que d’autres espèces faunistiques aquatiques faisant partie de l’alimentation humaine, sont présentes en nombre dans les zones humides.
En début de semaine, à l’occasion de la célébration nationale de la journée mondiale des zones humides, le rôle essentiel des zones humides dans la sécurité alimentaire, dans le domaine économique local et dans l’atténuation des effets du changement climatique, a été une nouvelle fois souligné pour une prise de conscience des citoyens. Le déclin des zones humides en termes de superficie et de qualité, est synonyme de pertes incommensurables en matière de biodiversité, et d’avantages économiques et environnementaux.
Hanitra R.