Campagne électorale ou pas, aucune pause pour les activités de santé publique, qui devaient être menées dans le cadre de la Semaine de la Santé de la Mère et de l’Enfant (SSME), laquelle en est maintenant à sa 25e édition. Prévue se tenir la semaine prochaine, du 22 au 26 octobre 2018, la SSME cible cette fois non seulement les mères et les enfants, mais aussi l’ensemble de la famille, conformément au thème choisi pour cette semaine de mobilisation : « Famille en bonne santé, atout pour le développement du pays ».
Prestations. Comme lors des précédentes éditions, les 114 districts sanitaires de Madagascar seront concernés. La SSME proposera, cette fois encore, des prestations et services gratuits : vaccination, distribution de vitamine A, déparasitage, dépistages de la malnutrition et du VIH/sida, et bien d’autres. La distribution de vitamine A aux enfants de 6 à 59 mois touchera environ 4 millions d’enfants, tandis que 3 millions d’enfants de 12 à 59 mois et 570 000 femmes enceintes seront ciblés par le déparasitage. De même, des dépistages de la malnutrition auront lieu au niveau des Centres de récupération nutritionnelle aigüe sévère (CRENAS) dans 54 districts de 20 régions. Quant à la vaccination, outre celle de routine, les enfants de moins 11 mois seront vaccinés contre la rougeole. Dans la ville d’Antananarivo et le Grand Tanà, il s’agira de vaccinations contre la rougeole, la poliomyélite et le tétanos. Par ailleurs, un million de femmes enceintes seront vaccinées contre le tétanos.
Taux de participation. L’ensemble de ces activités impliquera la participation de 10 124 agents de santé, de plus de 17 000 mobilisateurs et sensibilisateurs communautaires, et de 564 superviseurs à travers le pays. Le principal objectif reste le même : la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, défis majeurs dans le domaine de la santé publique à Madagascar. Plus spécifiquement, il s’agira de réduire la mortalité maternelle à 300 pour 100 000 naissances vivantes, et la mortalité néonatale à 17 pour 1 000 naissances vivantes ; ainsi que la mortalité infantile à 31 pour 1 000 naissances vivantes. Pour rappel, ces taux sont restés stables ces dix dernières années. Pour cette SSME à venir, le plus grand défi sera d’assurer une hausse du taux de participation des populations, notamment en matière de vaccination. Soulignons que Madagascar vient d’être certifié « pays libre de la poliomyélite », suite aux campagnes successives de vaccination menées sur l’ensemble du territoire.
Hanitra R.