Le gouvernement entretient le suspense sur le contenu de son projet.
Sauf changement, le projet de loi relatif au statut de l’opposition ou modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2011-013 portant statut de l’opposition et des partis d’opposition devait atterrir hier sur la table de la présidente de l’Assemblée nationale. L’examen et le vote de ce projet de texte figurent à l’ordre du jour de la session extraordinaire du Parlement qui débutera le 12 août. Depuis quelques jours, l’intention de l’Exécutif de remettre en cause la loi votée en 2011 suscite des polémiques au sein de la classe politique. Le gouvernement entretient d’ailleurs le suspense total sur le contenu des éventuelles modifications. A noter que la loi n°2011-013 adoptée sous la transition de 2011 n’a jamais été appliquée. C’est probablement la raison pour laquelle le candidat à l’élection présidentielle de 2018 Andry Rajoelina qui a fait à l’époque adopter cette loi portant statut de l’opposition a déclaré dans un débat télévisé organisé par la TVM et qui l’opposait à Marc Ravalomanana qu’il laissera librement ce dernier à jouer le rôle du chef de l’opposition à Madagascar.
Promesse électorale. La question qui se pose est de savoir si les modifications que l’Exécutif envisage d’apporter iront dans le sens de la réalisation de cette promesse électorale faite à l’époque par l’actuel président de la République. Toutes les suspicions sont permises ces derniers temps. Une partie de l’opinion publique craint un projet de loi qui impose des nouveaux critères visant à priver une personne de sa chance de jouer le rôle de chef de l’opposition officiel. En tout cas, force est d’anticiper que les éventuelles modifications pourraient toucher les articles 5 et 6 de la loi n°2011-013. Deux importants articles qui définissent les modalités de désignation du chef de l’opposition officiel.
- Eugène