Les tractations entre le syndicat des greffiers et les représentants du ministère de la Justice et de la Primature ont d’ores et déjà commencé. En effet, à titre de rappel, les greffiers ont décidé d’interrompre leur grève pendant 15 jours après des pourparlers entamés avec le Premier ministre. Hier, une étape a été franchie et ces auxiliaires de justice sont, jusqu’à présent, optimistes. « Hier (ndlr : le 21 juin), la question du versement a été débattue et à l’issue, un consensus a été trouvé. Aujourd’hui (ndlr : le 22 juin), la rencontre s’est focalisée sur les émoluments », a avancé Haja Randriambololona, président du syndicat en question. A titre de rappel, outre les revendications salariales, les greffiers contestent également une décision du ministère de la Justice – qui leur est défavorable – selon laquelle, entre autres, ils ne seront plus autorisés à assister aux audiences et que leurs signatures ne sont plus indispensables pour certains documents administratifs. « Nous sommes en train de discuter et de négocier les points qui portent atteinte à notre fonction et nous espérons que cela devrait passer en conseil de gouvernement », a poursuivi Haja Randriambololona.
Reprise de la grève. Néanmoins, l’épée de Damoclès persiste sur la tête de l’administration parce que si jamais les revendications ne sont pas satisfaites, les greffiers sont susceptibles de reprendre leur grève, a fait toujours savoir le président du syndicat. « Nous exigeons uniquement le respect de la parole donnée », a soutenu Jaonary Patrick, secrétaire général du syndicat. Et le président de poursuivre que « le Premier ministre a eu recours à un expert qui détermine et examine la faisabilité de nos revendications. Et les autorités les ont jugées raisonnables. D’ailleurs, nous avons fait en sorte qu’il n’y ait aucun incident budgétaire ». Reste à savoir si justement la parole donnée sera respectée ou non parce que si les autorités décideront de passer outre les préconisations des greffiers, le moment de répit des justiciables et des citoyens connaitra également une fin.
Aina Bovel