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lundi, mai 13, 2024
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« Tarijara » de Momo Jaomanonga : Un recueil de poèmes « sakalava » du Nord

Momo Jaomanonga le poète polyglotte.

Même s’il maîtrise bien la langue de Molière, l’arabe et le mandarin, Jaomanonga préfère écrire le «parler sakalava». Pendant plusieurs années, ce jeune poète a fait des recherches linguistiques. Actuellement, il parvient à publier le fruit de son inspiration. 

Momo Jaomanonga, un poète qui valorise la coutume « sakalava » du Nord, sortira un recueil de poèmes de 70 pages le mois prochain. Dans cet ouvrage, l’artiste évoque la corruption, le « désordre économique » à Madagascar. « Je m’inquiète pour mes concitoyens » a-t-il déclaré.
Ce recueil de poèmes est intitulé « Tarijara ». Il a choisi le titre pour rendre hommage à sa mère qui était morte quand il avait 15 ans. « Ma mère s’appelait Tarinjara. C’est pour elle !» a souligné le poète avec un cœur plein de chagrin. Tarinjara est aussi le diminutif de « hiTARIky anJARA », qui se traduit en français par «porte chance ». En outre, le rôle de Jaomanonga est de relever les têtes baissées et motiver les lecteurs à entreprendre.
Ce livre est édité par « Antevasera », siégée à Ambanja, cette maison d’édition publiera des livres cette année.
Illustration frappante. Dessinée par l’illustrateur Mozer Houdonou, l’image marquée sur la couverture du livre est très significative. Un homme coiffé d’un chapeau de paille, avec un lamba landy sur l’épaule gauche, tient entre ses mains un énorme papier gris. Sur ce parchemin, y est écrit le mot malgache «olagna» qui veut dire problème. Déprimé, le monsieur décide de se suicider par pendaison, en attachant la corde à un petit arbre en pot. 
À la gauche du personnage, se trouvent le drapeau malgache et une nappe en raphia
. L’auteur fait allusion à la culture malgache marginalisée tandis que derrière lui, se trouve un ombre qui tient une sagaie dans la main droite, et un bouclier dans la main gauche. Selon le poète, « chaque personne est protégée par une force invisible ». 

Tarinjara la poésie à la « sakalava » du Nord.

« Malgache jusqu’aux os ». Installé à Maroc depuis quelque temps, le poète veut être «l’ambassadeur culturel de Madagascar ». La poésie est un moyen de transmettre un message aux Malgaches. Comme tous les artistes, Momo Jaomanonga est conscient que la tradition et les us et coutumes sont la clé du développement d’un pays comme Madagascar. « Il faut porter haut notre culture » a-t-il ajouté. Dans ses œuvres, on relève de temps en temps les anciens termes du vocabulaire « sakalava ». « J’utilise des mots anciens dans mes écrits, car c’est mon devoir de faire connaître des expressions rarement utilisées pour  les jeunes Malgaches ». 
Le jongleur de mots.  Son premier poème, Momo l’écrivait  alors qu’il n’avait que 10 ans. « L’alcool et le Sida étaient mes premières  rimes » dixit le rhétoriqueur. À l’époque, il était invité à la radio « Hafaliana » d’Ambanja pour la lecture de ses poèmes. Dès lors, le petit Momo effectue des études personnelles pour se perfectionner. Donc, il n’arrêtait pas de griffonner. Il s’inspire des proverbes et maximes de sa région.
Membre de comité d’organisation du concours culturel « Famohazamandrin’ny bemazava » en 2018, Jaomanonga est désormais membre de l’association des écrivains et poètes de Madagascar depuis le mois de mars.
Iss Heridiny

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