La hausse des frais des taxis-be est effective depuis hier. Certains transporteurs contestent le tarif fixé durant la rencontre de leurs représentants avec le président de la République.
La grogne monte chez les transporteurs. Certains d’entre eux n’ont pas tardé à manifester leur mécontentement après l’augmentation des frais à 600 ariary pour les Coopératives des transports urbains (UCTU). Ils ont indiqué que cette décision n’a pas été votée à l’unanimité. « Nos représentants n’ont même pas pris la peine de consulter les membres alors qu’il était prévu dès le début de réviser les tarifs à 1 000 ariary. Les pertes sont considérables car cette hausse de 100 ariary est loin de combler nos dépenses par rapport à la hausse des prix des carburants, ne serait-ce que pour les pièces automobiles dont le coût ne cesse d’augmenter. D’après nos calculs, nous accusons une perte de 75 000 ariary par jour avec ce ticket de 600 ariary », se plaint Jeannot Rakotomalala, membre du conseil d’administration de l’UCTU.
20%. Pour le moment, les transporteurs qui ont contesté cette décision n’ont pas prévu d’observer de grève. Certains d’entre eux ont décidé d’immobiliser leurs véhicules afin de ne pas subir de pertes. Selon toujours Jeannot Rakotomalala, seuls les véhicules ayant des stocks de carburant continueront à travailler. Cette divergence d’opinion a également eu des répercussions sur les usagers. À Ankaraobato, les taxis-be ont placardé des affiches annonçant la hausse des frais à 800 ariary. Les usagers n’ont pas cédé facilement et le tarif a finalement été maintenu à 700 ariary après les pourparlers. De nombreux taxis-be desservant Andoharanofotsy-CNAPS ont également décidé de suspendre leurs activités, ce qui a engendré des désagréments surtout pour les travailleurs contraints de rejoindre le centre-ville. L’Union des coopératives des transports suburbains (UCTS) a indiqué que la hausse de 20% serait maintenue pour les taxis-be dans les périphéries.
Narindra Rakotobe
