La manière avec laquelle on dirige les élections au sein de la Fédération du tennis de table, continue de faire des vagues auprès des amoureux de cette discipline. Emma Rambatomanga, l’ancienne présidente de la Fédération de tennis de table, a même décidé de briser le silence pour fustiger ce qu’elle appelle une condamnation à mort. Elle s’en explique…
Midi Madagasikara : Le tennis de table est en train de basculer dans une crise où il risque de perdre toute sa crédibilité. Peut-on connaître l’avis de l’ancienne patronne de cette discipline ?
Emma Rambatomanga : « C’est malheureux d’en arriver là car il fallait tout simplement faire preuve de jugeote de la part du Directeur Régional des Sports pour éviter cette crise. A mon avis, il ne devait pas faire grand cas de l’absence d’une attestation de fonction d’un candidat donné car cela peut-être compensé et largement par le rapport d’activités de la Section ou mieux encore le rapport sur une Assemblée Générale Ordinaire qui mentionne logiquement la personne et sa fonction.
Et si ledit rapport n’existe pas, je ne vois pas pourquoi le DRJS délivrerait un certificat de conformité. Un aspect qu’il faudrait aussi voir dans les activités des sections d’Avaradrano et d’Atsimondrano que certains accusent d’être des sections fantômes. »
Midi : Mais faire sans la section de Tana est tout de même dangereux car elle a sa place au sein du petit monde du tennis de table.
E.R. : « C’est une évidence. Pour appeler un chat un chat, c’est ridicule d’avoir pénalisé la section de Tana car elle représente à elle seule près de 80% des pongistes malgaches. C’est cette section qui donne sa raison d’être à la FMTT et cela, le président Herley Ambinintsoarivelo le sait. »
Midi : Mais Herley sait aussi que Tana n’est pas dans son camp et c’est peut-être pour cela ?
E.R. : « Si Tana n’est pas dans son camp, c’est sa faute car il aurait dû composer avec le plus grand nombre pour asseoir une véritable politique de développement. C’est dans son intérêt s’il aime le tennis de table et il doit faire des efforts dans ce sens. Sauf peut-être si son objectif est de se faire élire à n’importe quel prix. Mais là aussi le ministère a son rôle à jouer pour servir de balise à des abus. »
Propos recueillis par
Clément RABARY
