La campagne pour les élections au sein de la Fédération Malgache de tennis bat son plein. Mais comme il y a campagne et campagne, celle de Manan’Iala Andriamalala se veut être plus précise, plus incisive, voire plus mature tant il a développé de long en large ses objectifs de développement. Récit.
C’est parti pour la campagne de Manan’Iala Andriamalala, le directeur du système informatique de la CNaPS, qui a convié la presse pour débattre ce qu’il entend faire et ce qui n’a pas été fait avec l’aide de Ravalitera, l’ancien DTN qui a un moment claqué la porte, écœuré comme il est par l’immobilisme de la Fédération, du moins lors des deux derniers mandats, avant de revenir, car il est conscient que Manan’Iala Andriamalala a de solides arguments pour réussir.
Pas de chevauchement. Des arguments, Manan’Iala Andriamalala n’a pas à piocher loin pour voir qu’il suffirait de peu de choses pour que le tennis malgache retrouve des couleurs.
Et premièrement d’avoir une véritable politique de développement s’appuyant sur des choses simples comme la mise en place d’un site web où chaque tennisman peut se retrouver avec les membres de la FMT, le budget de la fédération, ses sponsors, les arbitres, les techniciens, les règlements de compétition et surtout un calendrier pour qu’il n’y ait plus de chevauchement dans l’organisation des tournois. Insistant sur le volet formation, Manan’Iala met en avant le retour des stages d’entraîneurs de Level One dès cette année sitôt après les élections prévues le 29 mai prochain au Palais des Sports.
Viennent ensuite d’autres priorités pour cette nouvelle équipe soutenue à fond par la grande famille de la CNaPS avec en tête le DG, Arizaka Rabekoto Raoul, bien décidé à retrousser ses manches au nom de la Mutuelle de la CNaPS. On citera en premier cet objectif de mettre en place deux nouvelles ligues par mois, mais aussi la réhabilitation des infrastructures.
Favori. Mais pour qu’il y ait vraiment de développement, Manan’Iala Andriamalala a donné sa parole pour le recours aux sports études, la seule gage pour espérer retrouver l’élite tout au moins africaine.
De grandes idées reprises en fait par Ravalitera qui a, pour marquer qu’on n’avance pas, mentionné le fait que Harivony Andrianafetra qu’il a formé en 2004, est devenu champion en 2017. C’est dire qu’il y a beaucoup à faire pour redorer le blason de ce tennis malgache. Et sur ce chapitre, l’ancien responsable du développement du tennis à Madagascar qui a notamment participé à un stage de formation des formateurs en Afrique du Sud, veut tout reprendre depuis le début avec en filigrane la vulgarisation qui passe par le tennis à l’école, une formule qui avait permis d’enfanter quelques-uns de nos champions de ces dix dernières années.
Comme il a accepté de faire équipe avec Manan’Iala Andriamalala, cela fera logiquement de cette association le favori du lot. Sauf peut-être si d’autres critères entrent en jeu…
Clément RABARY