
Le parti « Tiako i Madagasikara » (TIM) entamera son congrès national les 12 et 13 juillet prochains. C’est ce qui a été annoncé hier, au quartier général du parti, à Bel’air, par la secrétaire générale, Olga Ramalason.
Restructuration. Durant ce congrès, les participants procèderont à la réorganisation du parti. En l’occurrence des changements de têtes, de statuts et du règlement intérieur. « Cette restructuration est plus qu’indispensable actuellement. Au niveau du règlement intérieur, par exemple, elle consiste à éviter la transhumance. En effet, nous ne sommes pas sans savoir que nombreux ont été ceux du parti TIM qui ont retourné leurs vestes », souligne Olga Ramalason. Pour le TIM, l’organisation de ce congrès national est synonyme de l’existence du parti. En effet, la loi sur les partis politiques exige de ces derniers, bien évidemment, la tenue d’un congrès national au moins une fois tous les cinq ans, et une déclaration d’existence qui atteste de cette dernière. Autrement, c’est la radiation sur le registre national des partis politiques.
Boycott. Mais ce n’est pas tout. Le congrès national sera l’occasion pour le parti de se prononcer sur les affaires nationales, en l’occurrence les dernières élections présidentielles et législatives, et celles qui vont venir très prochainement : les municipales et les communales. « Les dernières élections présidentielles et législatives ont été truffées d’irrégularités. Des fraudes ont été constatées et des détournements de voix ont eu lieu. De fausses cartes d’identités nationales ont été utilisées lors du scrutin et, les listes électorales sont loin d’être exactes et exhaustives. Les résultats sont, de ce fait, biaisés. Sur ce point, le TIM soutient que si nous continuons d’utiliser les mêmes listes électorales pour les prochaines municipales et communales, point n’est besoin d’organiser les élections. Il suffit que le gouvernement désigne les Maires qui l’enchantent. Et si c’est toujours les mêmes listes électorales que l’on utilise, le TIM va boycotter ces élections », indique la SG. Sur ce point, le TIM exige des révisions spéciales des listes électorales.
Opposition. Par ailleurs, nous ne sommes pas sans savoir que le TIM a déposé auprès du ministère de l’Intérieur la semaine dernière, la déclaration officielle relative à son statut d’opposant. « Jusqu’à maintenant, nous attendons le récépissé y afférent qui tarde à venir », informe Olga Ramalason. Elle qui n’a pas cessé de réitérer que « le régime actuel a besoin d’opposants forts, agissant dans la légalité et qui sont prêts à dire la vérité au peuple ». Toujours dans cette optique, le parti propose l’idée d’un « shadow cabinet », dont la mission est de surveiller les activités des ministères et la réalisation des missions qui leur incombent. Ce « shadow cabinet » peut également donner des conseils et « le TIM, en tant qu’opposant, ne sera guère complice du gouvernement », précise Olga Ramalason. A suivre.
Aina Bovel