
« Nous condamnons de toutes nos forces les tirs à balles réelles perpétrés sur des étudiants qui ont manifesté dans l’enceinte universitaire ». C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué du SECES (Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur) National et de la section tananarivienne publié hier. Une manifestation s’est tenue suite aux événements survenus avant-hier dans le campus universitaire de Toamasina. Profitant de son communiqué, le SECES National, tout comme sa branche tananarivienne, déplore également « toutes formes de dégradation des biens publics ainsi que ceux des particuliers ». Par ailleurs, contrairement à ce que les observateurs ont l’habitude de voir, le syndicat n’a pas ouvertement pris position par rapport à l’ébullition qui prend actuellement place dans le monde de l’enseignement supérieur. Jusque-là, le SECES semble opérer en tant qu’interpellateur et donne des conseils. Pour ce qui est de l’ébullition du monde de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, à l’instar des étudiants de l’université de Toamasina, ceux de Fianarantsoa ont annoncé tard avant-hier, les mêmes revendications, entre autres, le paiement de quatre mois d’arriérés de leurs bourses d’études. Il conviendrait de noter qu’outre le SECES, d’autres organismes tels que l’observatoire de la jeunesse/Liberty 32 ont également manifesté leur indignation face à ce qui s’est passé à Toamasina. « L’Etat a le devoir de protéger les citoyens selon l’article 8 de la Constitution de la République de Madagascar, ainsi nous condamnons l’utilisation de balles réelles ayant entraîné la mort d’une personne et par conséquent provoqué encore plus de tensions ». Et question surplus de tension, l’appel à solidarité lancé par les étudiants d’Ankatso hier semble être une parfaite manifestation.
José Belalahy