
Les originaires de Toamasina interpellent les dirigeants sur plusieurs sujets à problème dans la ville du Grand Port.
Contamination de la nappe phréatique, menaces sur le personnel de santé, problèmes au sein de la Justice et mauvais plan d’extension du port de Toamasina. Ces différentes problématiques ont été au centre des discussions des membres de l’Association Des Originaires de Toamasina (ADOPT), lors de leur assemblée qui s’est tenue le 1er juillet dernier. Une rencontre organisée, a priori, dans le cadre de la clôture de la célébration du cinquième anniversaire de l’association ; mais où les membres ont abordé les menaces qui planent sur l’ex-province de Toamasina. « Pour le bien de Tamatave, nous poursuivons les communications sur les dangers que présentent le plan actuel d’extension du Grand Port. Nous savons que La Réunion, Maurice et l’Afrique du Sud ont construit un deuxième port pour accroître leurs capacités de transport maritime. Pourquoi Madagascar persiste-t-il à étendre cet ancien port ? Le Labo hydroélectrique de France a déjà confirmé les impacts négatifs d’une telle extension, suite à une étude réalisée en 1984. Les Japonais et la SPAT (Société du Port à gestion Autonome de Toamasina) ont également fait une étude environnementale. Cela est-il considéré ? Pour nous, Madagascar devrait construire un nouveau port au niveau de la Baie d’Ivondro », soutiennent les membres de l’ADOPT.
Distorsions. L’association a également évoqué des affectations abusives dont les membres du personnel de santé à Toamasina sont victimes. Des pratiques qui doivent absolument être stoppées, selon l’ADOPT. En ce qui concerne la Justice, des cas de répression et d’usurpation autorisée sont également évoqués. Suite à plusieurs cas flagrants, l’association a publié un livret intitulé « La déroute de l’établissement du Droit à Toamasina », qui explicite les problèmes de la juridiction d’aujourd’hui. Par ailleurs, la population de la ville du Grand Port est actuellement menacée par la contamination de la nappe phréatique, d’après les résultats d’études publiés par un universitaire de la région. Cette contamination proviendrait des ordures et des WC tinettes. En effet, l’eau de puits, utilisée par la majorité de la population de la ville de Toamasina n’est plus potable, d’après cette étude. Actuellement, l’ADOPT et la Commune Urbaine de Toamasina sont à la recherche de solution pour améliorer l’accès à l’eau potable.
Antsa R.