
Les partisans de Roland Ratsiraka n’ont pas pu tenir leur manifestation samedi dernier dans la ville de Toamasina. Les forces de l’ordre sont venues nombreuses pour maintenir l’ordre et empêcher la manif.
Le député de Toamasina I, Roland Ratsiraka, n’a pas pu rencontrer ses partisans samedi dernier, comme il en avait prévu l’organisation. Le rendez-vous fixé à la place de l’église Saint-Paul à Ankirihiry, dans la ville portuaire, avait pour but de contester les résultats du scrutin municipal du 11 décembre dernier, où il avait échoué face au candidat de la plateforme présidentielle.
Renforts
Alors qu’il espérait mobiliser ses soutiens et exprimer son désaveu des résultats électoraux, la journée s’est transformée en un tête-à-tête avec les forces de l’ordre. Dès le matin, des gendarmes et policiers se sont déployés autour de son domicile à Salazamay, un quartier dans la ville de Toamasina. Selon les informations de ce député, des renforts de forces de l’ordre auraient même été envoyés depuis Antananarivo pour encadrer la situation.
Plage
Le député, connu pour être un farouche opposant au pouvoir actuel, a quitté son domicile en début de journée, seul et apparemment pour une activité sportive. « Je suis allé faire mon footing sur la plage, mais j’ai été suivi par des agents des forces de l’ordre à tout moment « , a-t-il raconté dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux. Il a ajouté qu’il se sentait observé de près et que cet encadrement était une réponse disproportionnée à son simple désir de pratiquer une activité physique. L’ambiance autour de son domicile est rapidement devenue particulière, avec des forces de l’ordre présentes dans les parages pendant toute la journée. Selon le député, l’objectif des autorités était clair : l’empêcher de se rendre à son meeting prévu à Ankirihiry pour protester contre les résultats des élections municipales.
Flagrant délit
Dans une déclaration, Roland Ratsiraka a révélé qu’on lui avait fait savoir qu’il risquait une arrestation s’il se rendait effectivement sur le lieu de la manifestation. « On m’a informé qu’on allait m’arrêter dès que j’arriverais à Ankirihiry, avec comme justification un flagrant délit de tenue d’une manifestation non autorisée« , a-t-il précisé. Il s’interroge alors sur la légalité de la situation : « Si assister à un meeting est un délit ou un crime, alors nous devons revoir les lois qui régissent notre droit de réunion. »
Victoire
L’épisode a encore alimenté les tensions politiques à Toamasina, où les résultats du scrutin municipal de décembre dernier ont été un sujet polémique. La Commission électorale a proclamé la victoire du candidat soutenu par la plateforme présidentielle, écartant ainsi Roland Ratsiraka, qui a immédiatement saisi la justice pour contester les résultats. Le tribunal administratif de Toamasina est attendu, d’ailleurs, pour juger ses requêtes ce mardi 21 janvier, offrant ainsi un cadre judiciaire pour résoudre ce conflit électoral.
Rija R.