C’est un coup de téléphone vers 20h00, qui met la puce à l’oreille de la police du commissariat central et qui se mobilise aussitôt, ce lundi 27 novembre. Elle se rend de suite à Betanimena (Aide et Action) suivant le message de l’informateur. Effectivement, elle tombe sur un scooter rouge que les agents de la police ont déjà remarqué et qui servait aux voleurs d’accomplir leur mission. Dès que les deux suspects sur la moto ont aperçu la voiture de la police, une course effrénée commence en direction de Betania. Les deux motards ont d’abord ouvert le feu pour dissuader la police de poursuivre. Celle-ci réplique à son tour pour sa défense. Les deux véhicules continuent leur course folle jusqu’à un endroit de Betania. Puis les coups de feu cessent. Les deux fuyards sont abattus.
Des récidivistes en cavale. A la lueur de la lumière, le commissaire central Pascal Randriamahasoa est abasourdi : il reconnaît deux éléments de la bande des cinq qu’il croyait avoir écroué une bonne fois pour toutes en décembre 2016. Il s’agit de Jacquit Mida dit « Jacquit » inculpé en décembre 2016 pour association de malfaiteurs. Jacquit a obtenu une liberté provisoire à l’audience du 31 août 2017 (source direction de l’administration pénitentiaire). Quant à son acolyte Anjarasoa Gilles dit « Refaraky » avec la même inculpation, il est placé en mandat de dépôt et libéré le 18 août 2017 pour motif d’expiration de MD.
Depuis huit mois, Tuléar avait dormi dans le calme. C’est seulement en août 2017 que la police recommence à recevoir des plaintes de vols. Des témoins disent qu’il s’agit de bandits incontrôlables et insaisissables qu’on ne peut libérer facilement. Des observateurs pensent qu’il y a négligence de la part du tribunal correctionnel de Tuléar de libérer des suspects dont les charges étaient suffisantes pour les retenir en prison une vingtaine d’années. C’est ainsi, disent des journalistes ayant assisté à la conférence de presse du commissaire, que la vindicte populaire naisse d’elle-même : on ne peut plus faire confiance en la Justice qui libère sans rime ni raison. Enfin, d’autres pensent que le juge a ses raisons que le justiciable ignore.
Charles RAZA