Un réseau de trafiquants de femmes à destination de la Chine a été démantelé par le service des enquêtes spécialisées de la Police nationale à Anosy, le 27 août 2018. Ce jour-là vers 8 heures du matin, cinq individus dont deux femmes impliquées dans cette affaire ont été arrêtés à Ampasampito.
Selon les informations, ce réseau existe depuis des années durant lesquelles, il a déjà fait beaucoup de victimes. Travaillant dans l’exportation des femmes pour travailler en Chine, il ne fait en réalité que vendre des femmes pour devenir esclaves dans ce pays. Beaucoup sont tombées dans leur piège dans la mesure où pour appâter leurs cibles, ses membres promettent de travail digne et à salaire motivant. Ce ne serait qu’un prétexte car en réalité, il s’agit d’un trafic de personnes purement et simplement. Une fois arrivées en Chine, les personnes recrutées par le réseau sont vendues comme des marchandises ou obligées de se marier avec des Chinois. L’enquête menée par la police a révélé que le prix d’une femme varie de 70 000 000 à 160 000 000 d’ariary. En tant que marchandises, elles sont devenues des esclaves de leurs propriétaires. Elles endurent de violences et de tortures de toutes sortes. Mais, elles sont obligées de se soumettre à leurs maîtres qui confisquent leurs passeports.
La police est parvenue à épingler ces cinq personnes grâce aux plaintes déposées par les parents des trois jeunes femmes victimes de ce trafic en Chine. Ayant accès à l’utilisation de facebook, ces dernières ont pu raconter leur calvaire. Depuis, le service des enquêtes spécialisées de la Police a ouvert l’enquête qui a abouti sur l’arrestation de ces cinq suspects présumés impliqués dans ce maudit trafic à Ampasampito. Ils étaient surpris avec une jeune fille qu’ils comptaient encore à expédier en Chine. L’enquête a révélé que les membres de ce réseau ont chacun son attribution depuis le recrutement jusqu’à l’expédition, la réception et la vente des personnes à exportées en Chine, en passant par la préparation des faux papiers et passeports. Le pire dans cette affaire est d’entendre que les victimes ne perçoivent rien dans cette affaire, et que les membres de ce réseau sont tous des Malgaches.
T.M.