- Publicité SW45 -
lundi, juin 17, 2024
- Publicité -
AccueilEconomieTrafic de tortues : Le WWF réclame l’application effective de la loi

Trafic de tortues : Le WWF réclame l’application effective de la loi

Ces tortues saisies sont en ce moment placées dans un centre spécialisé à Toliara.

L’Etat ne devra pas permettre les transactions avant jugement car cette loi a été appliquée à l’époque coloniale. Le contexte a maintenant changé.

Plus de 10 000 tortues radiées ont été saisies en avril 2018 par les éléments des forces de l’ordre dans une maison à Betsinjaka, dans le district de Toliara II, région Atsimo Andrefana. Trois présumés trafiquants dont une femme y ont été arrêtés. « Ils ont été condamnés à 6 ans d’emprisonnement ferme moyennant le paiement d’amende d’une valeur de 100 millions d’Ariary et des dommages et intérêts de 30 millions d’Ariary lors du procès qui s’est tenu le 25 octobre 2018. Ces trafiquants ont fait ensuite appel de leur jugement. Le tribunal a refusé leur liberté provisoire le 24 avril dernier. Par contre, la Cour d’appel rendra son verdict sur cette affaire ce 22 mai 2019 à Toliara. A cet effet, une volonté politique s’impose pour mettre un terme aux trafics de tortues. Il faut que l’Etat applique d’une manière effective la loi en vigueur sinon ces espèces risquent de disparaître à jamais en raison de la recrudescence de leurs exportations illicites », a réclamé Nanie Ratsifandrihamanana, le directeur de WWF Madagascar lors d’une conférence de presse hier à son siège à Antsakaviro.

Pression. Elle a rajouté que ces trafiquants arrêtés ne sont pas encore les commanditaires. « Il est pourtant évident qu’une collecte de 10 072 tortues radiées nécessite une organisation planifiée s’étalant sur plusieurs mois ainsi que des moyens humains importants et non pas deux à trois individus, sans compter les logistiques conséquents pour faciliter le trafic. Ce qui laisse fortement à penser qu’elle a été mise en œuvre par un réseau mafieux organisé. On craint fort ainsi une pression sur le jugement qui sera prononcé demain », a-t-elle soulevé. Il faut savoir également que c’est une saisie importante sans précédent de tortues trafiquées à Madagascar. « Raison pour laquelle, l’affaire attire en ce moment l’attention du monde entier sur l’exploitation illégale des ressources naturelles et du trafic des espèces, en particulier les tortues, à Madagascar », a-t-elle enchaîné.

Volonté politique. Une fois encore, les organisations de conservation de la nature, WWF, Durrell et Turtle Survival Alliance (TSA) lancent un appel aux autorités compétentes pour que les détenteurs illégaux des animaux trafiqués ne soient pas relâchés selon la loi N° 2005‑018 du 17 octobre 2005. « L’enquête concernant ce dossier doit être poursuivie en profondeur afin que tous les membres du réseau du trafic, allant des commettants jusqu’aux cerveaux, en passant par tous les complices du crime en question, soient jugés en application de la loi CITES et de celles des autres lois y afférentes. En outre, l’Etat ne devra pas permettre les transactions avant jugement car cette loi a été appliquée à l’époque coloniale. Le contexte a maintenant changé. Seule une grande volonté politique contribue à la protection de nos ressources naturelles et de nos espèces qui sont fortement menacées. Ainsi, notre combat ne cessera que lorsque justice sera faite et que le tribunal confirme cette peine historique à l’encontre de ces trafiquants de 10 072 tortues », a conclu Nanie Ratsifandrihamanana.
Navalona R.

- Publicité -
- Publicité -
- Publicité -
Suivez nous
276,361FansJ'aime
4,243SuiveursSuivre
611AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici