
Le président Andry Rajoelina s’est rendu à Tanambe hier pour lancer la distribution des semences de riz hybride.
Le président Andry Rajoelina enclenche la campagne de vulgarisation de la culture du riz hybride. Une campagne entrant dans le cadre de la transformation agricole initiée par l’État en vue d’atteindre l’objectif d’autosuffisance alimentaire. Hier, le chef de l’État s’est rendu dans la Commune de Tanambe, district d’Amparafaravola, région Alaotra Mangoro pour procéder au lancement de la distribution, à grande échelle, de semences de riz hybride au profit des agriculteurs. Et ce, 10 jours seulement après les Journées de concertation nationale sur la transformation agricole qui se sont tenues au CCI Ivato. 12 communes pilotes vont bénéficier de ce projet riz hybride dans un premier temps, à savoir Alaotra Mangoro, Amoron’i Mania, Vakinankaratra, Ambatosoa, Atsimo Andrefana, Analanjirofo, Atsinanana, Sofia, SAVA, Betsiboka, Melaky et Menabe. Rien que pour le district d’Amparafaravola, 1 400 agriculteurs ont bénéficié d’intrants agricoles et de semences de riz hybride, à raison de 25 kg par hectare. Ils ont aussi reçu 350 kg d’engrais NPK par hectare et 100 kg d’urée. À souligner qu’avant ce lancement, les agriculteurs malgaches ont déjà reçu des formations sur la culture de riz hybride. Ce programme est réalisé en collaboration avec le gouvernement chinois. Pour rappel : un accord sur la vulgarisation des semences hybrides à Madagascar a été signé entre la Chine et Madagascar au mois de septembre dernier en marge de la participation du président Andry Rajoelina au Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC 2024).
10 à 12 tonnes
Durant la cérémonie de lancement d’hier, les paysans de la Région Alaotra Mangoro ont salué cette initiative présidentielle grâce aux nombreux avantages apportés par la culture de riz hybride. Pour ne citer que l’augmentation de la production à l’hectare qui passera de 10 à 12 tonnes à l’hectare contre 3 à 4 tonnes actuellement. Si la moisson est de 160 jours pour le Makalioka, elle est plus courte car entre 90 à 110 jours pour le riz hybride. Cette campagne arrive à point nommé car elle permettra de rattraper le retard du repiquage du riz cette année à cause du changement climatique ayant entraîné le manque de pluies. « Notre objectif est de faire un surplus de production de 1 million de tonnes de paddy afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en 2025 », a martelé le chef de l’État. En optant pour la culture du riz hybride, les agriculteurs obtiendront 7 845 000 ariary de bénéfice par hectare. Le président Andry Rajoelina a aussi réitéré que plusieurs autres mesures vont accompagner cette campagne de vulgarisation de riz hybride, en l’occurrence la mise en place d’usines de production d’engrais, l’acquisition de moissonneuses-batteuses, et de vanneuses afin de limiter les pertes post-récolte, ainsi que des motoculteurs qui seront mis à disposition des agriculteurs à des prix accessibles à tous pour accroître la productivité. Il serait aussi question de la mise en œuvre du programme Riz Plus bénéficiant d’un financement de 250 millions de dollars qui permettra la construction de barrages agricoles et l’extension des surfaces cultivables. Le chef de l’État a aussi annoncé la réhabilitation de la route de Tanambe, la construction d’un bureau communal, ainsi que la construction d’un lycée agricole afin de former les jeunes agriculteurs aux nouvelles techniques de production.
Davis R