
Les usagers qui changent de ligne plusieurs fois par jour risquent alors d’allouer un budget assez important rien que pour le transport.
C’est confirmé. 35 coopératives sur les 52 de l’Union des Coopératives du Transport Urbain (Uctu) ont voté pour la hausse du prix du ticket de bus à 500 Ar. «Seules 23 coopératives n’ont pas encore donné leurs avis», a confié Bernardin Andriambinintsolomora, président de l’Uctu. Comme ils l’ont déjà annoncé lors de leur dernière réunion à Ambodivona il y a 15 jours, ils ont appliqué la hausse. «L’Agence des Transports Terrestres n’a rien fait de concret pour nous aider. Du coup, nous sommes contraints de procéder ainsi pour sauver les coopératives déjà en difficulté depuis des années», poursuit le président de l’Uctu. Parmi les lignes qui vont appliquer ce nouveau tarif figurent la 135, la 193 et la 183. Ce qui n’est pourtant pas le cas de la coopérative Mirindra et celui des 46 coopératives membres de l’Union des coopératives des transports suburbains (Ucts) qui ont décidé de conserver le frais à 400 Ar. Les positions divergent alors sur ce sujet.
Bénéfice à 4%. En fait, la hausse du prix du ticket de bus est effective malgré la récente baisse à 100 Ar par litre du prix des carburants. Bernardin A. de répliquer: «Ce nouveau prix du gasoil n’a aucun impact sur nous. C’est déjà depuis l’année dernière que nous avons dit que si le prix des carburants atteint les 3 000 Ar, nous allons immédiatement revoir à la hausse nos tarifs. Cela, pour arriver à la vérité des prix. Nous devons agir ainsi car faut-il rappeler que les bénéfices que nous tirons de nos recettes n’atteignent même pas les 4% ?».
A 19h au plus tôt. Bernardin A. avancent d’autres arguments pour justifier la position de son équipe. «Il y a quatre ans par exemple, une pièce détachée s’achetait à environ 3 000 Ar. Actuellement, on ne peut l’avoir qu’à 7 000 Ar. Donc, si maintenant, nous fixons nos tarifs à 500 Ar, c’est pour de plusieurs raisons, à ne citer que la dépréciation de l’Ariary, les hausses sans arrêt du prix du gasoil, l’augmentation des patentes à 360 000 Ar par an, et les frais d’assurance à 300 000 Ar par an». Quand bien même, il n’a pas manqué de souligner que son département fera en sorte de surveiller de près l’amélioration de la qualité des services. «Cela, en insistant sur l’amélioration des capitonnages des chaises des taxis-be. Nous allons contrôler tous les transporteurs afin qu’ils n’utilisent plus les bois de rose à la place des strapontins munis de coussins douillés. Par ailleurs, tous ceux qui feront demi-tour seront sévèrement sanctionnés. Et tous les taxis-be ne devront s’arrêter que vers 19h au plus tôt», déclare le président de l’Uctu. Lui de préciser au passage que la majorité de ces tâches incombent à la commission de retrait du permis de conduire qui mobilise également les agents de la police nationale.
Arnaud R.