Une délégation des habitants de Soamahamanina fera le déplacement à Antananarivo pour assister à l’annonce du verdict de l’affaire Augustin Andriamananoro.
Après la trêve de Noël, les tananariviens s’apprêtent à vivre une journée sous tension ce jour. En effet, le risque de « sakoroka » n’est pas à écarter du côté d’Anosy et ses environs. Une forte mobilisation des partisans de l’ancien président de la Transition, Andry Rajoeina est prévue pour l’annonce du verdict sur l’affaire Augustin Andriamananoro qui aura lieu dans la salle numéro 3 du tribunal de première instance d’Anosy. Depuis la semaine dernière, les pro-MAPAR ont exhorté leurs partisans, notamment à travers les réseaux sociaux, pour faire la ruée vers le Palais de la Justice en vue de ce verdict. Reste à savoir si en cette période de fêtes, cet appel sera suivi. En tout cas, une source proche du « Miaraka Amin’i Prezida Andry Rajoelina » (MAPAR) a fait savoir qu’une forte délégation des habitants de Soamahamanina fera le déplacement à Antananarivo pour exprimer leur soutien à l’ancien ministre des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles Technologies. Mercredi dernier, durant le procès, ces derniers étaient déjà fortement représentés. Ils ont d’ailleurs contesté l’annonce du report du verdict. Une contestation qui a obligé les juges responsables du dossier à suspendre le procès pendant un moment. Il a d’ailleurs fallu l’intervention des éléments de l’Emmoreg qui étaient présents à Anosy pour empêcher la tenue d’une manifestation de rue improvisée.
« Condamnation politique ». Mis à part les membres de l’association VONA Soamahamanina, les parlementaires MAPAR et les proches d’Augustin Andriamananoro seront également présents au tribunal d’Anosy ce matin. Une forte mobilisation des troupes de l’Emmoreg dirigées par le Général Florens Rakotomahanina est également attendue pour assurer le maintien de l’ordre. Quoiqu’il en soit, ce verdict très attendu sera déterminant pour la situation politique en cette période de fin d’année. Bon nombre d’observateurs estiment qu’une condamnation d’Andriamananoro à une peine de prison ne fera qu’attiser la tension. Ce sera également une décision contraire aux principes des dirigeants HVM qui se disent être conscients de l’importance d’un climat politique apaisé et soucieux du respect du « Fihavanana malagasy ». D’autant plus que si l’on se réfère aux débats lors du procès, aucune preuve pouvant incriminer le Vice-président du MAPAR ne doit être retenue. A noter également que les témoins à charge n’étaient pas présents au tribunal le jour du procès. Bon nombre d’observateurs estiment donc qu’une éventuelle peine d’emprisonnement serait synonyme d’une « condamnation politique ».
Davis R