Poursuivi pour des faits de charbonnage illicite commis dans la forêt de Vohibola, située le long du canal des Pangalanes, un homme sera jugé, ce jour, au tribunal de première instance de Brickaville. La tenue de ce procès est fortement attendue par les organisations de la société civile qui souhaitent l’application de la peine sévère à ce présumé braconnier de nos ressources naturelles. Selon ces organisations, notamment le Transparency international-Initiative Madagascar, Alliance Voahary gasy et INDRI, l’acquittement de cette personne constituerait une menace à la vie d’un couple qui s’est fortement engagé dans la lutte contre la préservation de cette forêt. D’une superficie de 2 800 ha, Vohibola abrite une faune et une flore de grande richesse. On y trouve le plus petit caméléon et la plus petite grenouille du monde. Hôteliers de profession dans la localité, le couple susmentionné semble très attaché à cette forêt et dénonce régulièrement les coupes illégales de bois, le charbonnage illicite et le commerce de lémuriens pratiqué par les trafiquants. Ces derniers, pour commettre leurs méfaits, n’hésitaient pas à brûler la forêt. Ils faisaient parfois l’objet d’arrestations, mais rarement de condamnations par la justice. Ces organisations s’inquiètent de la répétition des cas similaires à celui de l’activiste Henri Rakotoarisoa qui a récemment été victime des représailles en raison de ses actions en faveur de la protection de l’environnement.
T.M.