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dimanche, mai 19, 2024
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Troïka de la SADC à Madagascar : La communauté internationale craint une nouvelle crise

Le Premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier et le chef de la délégation de la Troïka de la SADC hier, au Palais de Mahazoarivo

La communauté internationale est-elle déjà en train de gérer une crise politique latente ?

Une mission qui n’est pas le fruit du hasard. Non seulement, elle n’est pas le fruit du hasard, mais  elle est aussi menée par un organe de la Défense et de la Sécurité au sein de la SADC (Communauté de Développement d’Afrique Australe), qu’est la Troïka. Et encore, la délégation de cet organe spécialisé de la SADC intervient au moment où le bras de fer engagé entre les députés pro-régime et ceux de l’opposition (TIM-Mapar) suite à l’adoption à l’Assemblée nationale des trois projets de loi sur les élections atteint son paroxysme. La célérité dans laquelle la délégation de la Troïka de la SADC effectue sa mission sur le sol malgache surprend bon nombre d’observateurs. En effet, en 24 heures, l’équipe conduite par le ministre des Affaires  extérieures de l’Angola Manuel Domingos Augusto a pu rencontrer le président de la République Hery Rajaonarimampianina, le Premier  ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier, les trois anciens présidents Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina et Didier Ratsiraka, des représentants des partis politiques et ceux de la société civile et religieuse, ainsi que les membres du bureau exécutif de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante).

Atmosphère politique délétère. Comme en 2009 et au nom du principe de subsidiarité, la communauté internationale charge la SADC de s’occuper de l’affaire de Madagascar. Bien que rien n’ait filtré des différentes entrevues d’hier, des communiqués officiels de la Présidence de la République et de la Primature font savoir que la délégation de la Troïka est à Antananarivo « pour réitérer l’appui de la SADC au peuple malgache, aux Institutions démocratiques et au gouvernement malgache » dans le cadre d’une « évaluation de la situation à Madagascar avec les autorités malgaches et les partis politiques, à l’approche des prochaines élections, et en tenant compte de la nouvelle loi électorale qui vient d’être votée à l’Assemblée nationale ». Malgré cette version officielle du régime, force est d’admettre que cette mission de la Troïka intervient dans un contexte politique particulier, contexte où Madagascar se trouve à deux pas d’une plus grave crise politique qu’il n’a jamais connue. Autrement dit, la communauté internationale craint une nouvelle crise politique.

Feuille de route. En 2011, la SADC a été connue pour sa feuille de route de sortie de crise. Cet accord politique introduit dans l’ordonnancement juridique interne de Madagascar  a régi une transition consensuelle qui s’est matérialisée par la mise en place d’un gouvernement d’union nationale dirigé par le Premier Ministre Omer Beriziky et d’autres Institutions transitoires (Conseil Supérieur de la Transition, Congrès de la Transition, Filankevitry ny Fampihavanana Malagasy) où au moins 11 entités politiques ont été représentées. L’histoire est-elle vraiment un éternel recommencement ? La situation actuelle semble conduire le pays vers le même schéma. Hier, le Premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier a confirmé la détermination du régime en place à faire organiser la prochaine élection présidentielle dans le délai prévu par la Constitution. Force est cependant de reconnaître que l’adoption à l’Assemblée nationale des projets de loi organique relatifs aux élections élaborés par le gouvernement risque de plonger le pays dans une situation inimaginable.

R. Eugène

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