Alors que Donald Trump réunissait avant-hier soir 200 000 personnes au Madison Square Garden de New York, Kamala Harris faisait de même hier à Washington. Elle a prononcé un discours qui a subjugué une assemblée totalement acquise à sa cause. C’était l’occasion pour elle d’élever le débat et de répondre fermement à son adversaire. Elle a reçu le soutien de centaines de personnalités célèbres et en particulier de Barack Obama. Elle a su imposer son image de femme de couleur qui peut devenir la première présidente noire des États-Unis.
Trump ou Harris, un choix décisif pour l’électeur
C’est Donald Trump qui a mobilisé l’attention des médias, en fin d’après midi puisqu’il donnait une conférence de presse. Le candidat était égal à lui-même, attaquant sans vergogne sa rivale. Les observateurs ont été surpris par sa déclaration préliminaire réfutant le qualificatif de « nazi » dont on l’a affublé. Les propos racistes, tenus lors de son meeting de New York, lui ont valu des critiques virulentes de la communauté portoricaine. « Je ne suis pas un nazi » a-t-il répété. Puis il a attaqué sa rivale en disant qu’elle menait une campagne immorale. Il a insisté sur le terme « haine » que lui inspire cette campagne. Il l’accuse de plonger toutes les familles américaines dans l’angoisse. « Elle ne fait que me critiquer car c’est sa seule façon d’être élue ». « Nous allons sauver ce pays », avance-t-il. Kamala Harris et son entourage ont entendu ce discours certes décousu, mais qui reflète parfaitement son état d’esprit. La candidate démocrate a bien préparé son meeting de Washington. C’est un véritable réquisitoire qu’elle a dressé contre celui qui représente le contraire de ce qu’elle veut pour son pays. Les mots étaient bien choisis et les paroles sont allées droit au cœur de ses partisans. Il y a deux alternatives qui se présentent aux électeurs américains. Le choix qu’ils feront dans une semaine sera décisif.
Patrice RABE
