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vendredi, mai 16, 2025
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Tsiafahy : Mbola Rajaonah interdit de communiquer sauf avec son épouse

Tsiafahy est réservé aux grands criminels, selon les textes.

Depuis son arrestation spectaculaire à Antsahabe par des éléments du service anti-gang de la police nationale le 13 février 2019, l’opérateur économique Mbola Rajaonah croupit dans cette maison de force.

Une détention jugée arbitraire selon la défense, compte tenu de la nature des inculpations de son client. Le 13 février de cette année, l’opérateur économique a été arrêté pour émission de chèque sans provision produite par la Société Tafaray dont il était l’un des associés en 2018. Quand il a été déféré au Pôle anti-corruption (PAC), il était également auditionné à propos d’un autre dossier qui était déjà entre les mains du PAC depuis longtemps. Ce deuxième dossier l’accuse d’abus de biens sociaux et de blanchiment de capitaux. A l’issue de son passage devant le Juge d’instruction, il a obtenu une liberté provisoire sur le premier dossier. En revanche, il a été placé sous mandat de dépôt à Tsiafahy pour le second dossier relatif aux  « abus de biens sociaux et blanchiment de capitaux ». Rappelons que le Tribunal correctionnel du PAC a acquitté Mbola Rajaona dans l’affaire de chèque sans provision en ordonnant un « renvoi des fins de la poursuite ».

MD expirés. L’homme a fait opposition à son mandat de dépôt dans le cadre de ce dossier. Cette opposition a été rejetée par la Chambre de détention du PAC même s’il a déjà remise entre les mains du Juge d’instruction du PAC tous les documents officiels démontrant que le rapport du Ministère de l’Economie et des Finances est mal fondé. Toutes les demandes de liberté provisoire ont été toujours rejetées par ladite Chambre. Selon la nouvelle loi n°2018-043 du 13 février 2019, le blanchiment de capitaux n’est qualifié de crime mais de délit. Or, selon l’article 8 du décret n°2006-015 du 17 janvier 2006, « les maisons de force reçoivent les condamnés aux peines criminelles à mort ou à perpétuité, les condamnés à la relégation, les condamnés reconnus dangereux ».

Visite. Or, Mbola Rajaonah est toujours en détention préventive à Tsiafahy quand bien même le délai de ses deux MD aurait expiré le mois dernier. Rappelons que le Représentant Résident du PNUD a rappelé, lors de l’inauguration d’un système électrique solaire dans cette maison de force, les règles minima instituées par les Nations Unies en matière de traitement des détenus. Or, Mbola Rajaonah serait interdit de communiquer avec qui que ce soit sauf avec son épouse qui est la seule autorisée à le voir, au parloir et non pas dans une chambre de visite conjugale qui n’existe d’ailleurs pas dans les prisons malgaches. De toute façon, un garde pénitentiaire assisterait en permanence à la visite.

T.M.

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