
Madagascar est un pays à haute prévalence à la tuberculose. En 2016, près de 30.000 malades ont été dépistés dont 94, porteurs du VIH.
La tuberculose, maladie due au bacille de Koch touche encore un nombre non négligeable de personnes dans le pays : en 2016, le pays comptait environ 30 000 cas de tuberculose sensible déclarés. La tuberculose demeure ainsi un problème de santé publique à Madagascar et dans de nombreux autres pays du monde en dépit des efforts déployés pour la combattre, faisant d’elle un fardeau et un facteur de blocage pour le développement socio-économique. Chaque année, près de 10 millions de nouveaux cas émergent dans le monde, touchant en grande partie la tranche d’âge de 15 à 50 ans, soit les individus les plus productifs sur le plan socioprofessionnel. Près de deux millions de personnes par an, succombent à la maladie.
VIH. La journée mondiale de lutte contre la tuberculose a ainsi été une occasion de plus de parler de cette maladie plus répandue qu’on ne le croit. Célébrée chaque année dans le monde le 24 mars, cette journée mondiale l’a été pour Madagascar le 20 avril 2017 au stade d’Ankazobe. L’occasion pour le ministre de la Santé publique, le Pr Mamy Lalatiana Andriamanarivo de souligner les difficultés posées par le VIH dans la lutte contre la tuberculose. En effet, sur les 29.384 malades dépistés à travers le pays, 94 ont été identifiés porteurs du VIH, favorable à la contamination de la tuberculose.
Un tuberculeux peut contaminer une douzaine de personnes de son entourage et continue à contaminer tant qu’il n’est pas traité. A Madagascar, la prise en charge des malades, incluant le dépistage et les médicaments antituberculeux, est gratuit. Environ 85% des malades qui suivent leur traitement sont guéris tandis que 15% ont interrompu le leur, ou sont perdus de vue. Il est ainsi important que les personnes sous traitement poursuivent celui-ci jusqu’à son terme, sans interruption, pour mettre toutes les chances de guérison de leur côté.
Discrimination. La tuberculose est encore considérée à Madagascar, comme dans de nombreux autres pays, comme une maladie honteuse. Le pays met l’accent, ces dernières années, sur la lutte contre la stigmatisation, la discrimination, la marginalisation des malades de la tuberculose, et cherche à surmonter les obstacles empêchant l’accès aux soins prôné par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en assurant, d’une part, la gratuité de la prise en charge des malades et celle de la détection de la tuberculose multi-résistante, et d’autre part, en améliorant le plateau technique mis à la disposition des 218 centres de diagnostic et de traitement (CDT) répartis dans toute l’île. Ce, par l’acquisition d’appareils de haute technologie tels que le genexpert et la radiographie numérique.
Rappelons que le thème choisi pour la célébration de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, cette année, et ce, pour la deuxième année consécutive, est : « S’unir pour mettre fin à la tuberculose ». Le monde vise à mettre fin à la tuberculose d’ici 2030, dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD).
Hanitra R.