Loin géographiquement de la Grande île, mais proche sur le plan géopolitique, cette zone troublée de l’Europe où se joue l’avenir du monde mérite qu’on suive avec attention ce qui s’y passe. Les Malgaches, malgré leurs soucis quotidiens, y prêtent attention car ils savent que leur destin est influencé par l’évolution de la situation sur ce face à face russo-ukrainien ou plus largement russo-occidental. Deux camps doivent se confronter sur plusieurs plans : d’abord militaire puis politique et économique. Les plus fins analystes se perdent en conjectures, mais aucun ne peut dire précisément ce qu’il adviendra dans le moyen ou le long terme.
Un avenir incertain sur le front russo-ukrainien
Actuellement, les forces armées ukrainiennes se préparent à livrer une bataille très difficile contre leurs adversaires russes. Elles sont prêtes à un affrontement qu’elles savent sanglant car les Russes, même s’ils sont affaiblis, ont rebâti une stratégie leur permettant de résister plus efficacement. Les armes livrées par les Occidentaux aux Ukrainiens sont redoutables, mais les généraux russes ont décidé d’utiliser la méthode du bombardement intensif sur les villes ukrainiennes. Les destructions sont terribles et les pertes humaines le sont tout autant, mais cela n’affaiblit pas la résistance ukrainiennes. Parallèlement, la guerre se déroule aussi sur le plan de la communication et les deux camps sont bien armés dans ce domaine. Les observateurs suivent attentivement les informations distillées sur les chaînes spécialisées, mais ils doivent faire la part de la propagande et de la réalité. Les chroniqueurs des télévisions russes n’admettent pas que leurs forces armées aient subi des pertes et que leurs stratèges doivent réviser leurs plans. Les Occidentaux insistent beaucoup sur cet affaiblissement russe et tablent sur un écroulement du pouvoir en Russie. Pour le moment, cependant, le président Vladimir Poutine semble bien tenir la barre. Il n’est pas si isolé qu’on le dit sur le plan international. L’avenir de cette confrontation est plus que jamais incertain.
Patrice RABE