« Cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate, quatre années de prison dont deux fermes, deux aménagées avec le port d’un bracelet électronique et une amende de 100.000 euros». Le jugement de la Cour est tombé avant-hier soir et a provoqué une multitude de réactions nationales et internationales. Marine Le Pen attendait un verdict de condamnation, mais le plus dur reste cette inéligibilité de cinq ans qui l’empêche de se présenter à l’élection présidentielle de 2027. Tout le RN fait bloc autour de sa cheffe et dénonce un verdict politique. C’est en interjetant appel que Marine Le Pen espère pouvoir se sortir de cette impasse.
Un coup d’arrêt à la carrière politique de Marine Le Pen
La première réaction, venue de l’étranger, est celle du porte-parole du Kremlin qui a dénoncé une violation des normes démocratiques. Le premier ministre hongrois, Viktor Orban s’est singularisé, en lançant : « Je suis Marine ». D’autres chefs de file de l’extrême droite européenne ont été extrêmement vindicatifs et n’ont pas hésité à fustiger l’union européenne à l’origine de l’affaire Judiciaire. Mais on attendait de voir ce que Donald Trump allait dire à ce propos. Il l’a fait au micro d’une journaliste qui lui avait tendu le micro. « Cela fait penser à notre pays. Elle était la candidate en tête et elle a été interdite de se présenter pendant cinq ans ». Elon Musk, quant à lui, promet un retour de bâton et parle d’un abus du système judiciaire. Le RN a tout de suite organisé sa riposte. Il prend à témoin ses 13 millions d’électeurs. La séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale hier après-midi fut particulièrement houleuse. Le ministre de la justice, Gérald Darmanin a défendu l’institution judiciaire. Marine Le Pen est décidée à interjeter appel bien qu’elle affirme que la voie qui lui est offerte est étroite. Elle espère pouvoir le faire le plus rapidement possible, mais c’est le droit qui dictera la décision qui sera prise. Il s’agit peut-être d’un coup d’arrêt à sa carrière politique.
Patrice RABE
