La seconde vague de l’épidémie qui a frappé Madagascar a plongé la population malgache dans un grand désarroi. C’est vers les autorités que cette dernière se tourne pour la mise en place d’une riposte adéquate. Des dispositions ont donc été prises pour parer à cette menace. Malgré tous les efforts qu’ils déploient, nos dirigeants sont dépassés par les événements. Le virus semble avoir un temps d’avance et la bataille qui est menée fait de nombreuses victimes. Les décès qui se multiplient commencent à semer le doute dans les esprits même si l’on sait que les responsables ne ménagent pas leurs efforts. Des critiques se font entendre et bien qu’elles soient feutrées pour le moment, elles finiront par gêner les autorités si leurs actions n’amènent pas une évolution favorable de la situation actuelle.
Un malaise de plus en plus perceptible
La virulence du variant qui est la cause de la détérioration de la situation sanitaire actuelle ne se discute pas. Des dispositions ont été prises et on ne peut que louer les efforts déployés. Mais à l’épreuve de la réalité, ils s’avèrent insuffisants. Les critiques commencent à fuser de la part d’une opinion éprouvée par la perte de proches emportés très vite par la maladie. Les membres du corps médical sur le terrain font preuve d’un dévouement louable, mais ils ne peuvent pas faire plus pour sauver des hommes et des femmes terrassés par la maladie. Les médicaments à leur disposition n’empêchent pas la progression de l’infection et la multiplication des annonces nécrologiques tous les jours amène un sentiment d’impuissance difficile à combattre. L’appel de l’opposition à une réaction de protestation ne résoudra certainement pas les problèmes actuels, mais il s’agit d’une interpellation qui doit alerter nos dirigeants. La population est résignée à subir l’épreuve de cette épidémie, mais elle demande une action encore plus efficace de la part de ses dirigeants. Le malaise est de plus en plus perceptible.
Patrice RABE