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jeudi, juin 19, 2025
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Un mois de juillet chaud

Scène surréaliste à Colombo avec une population en colère qui a envahi le palais présidentiel, symbole de l’autorité de l’Etat, et qui a incendié la résidence du Premier ministre face à la crise économique qui affecte ce pays insulaire.

Un mois de juillet chaud

Après avoir escaladé les grilles du palais présidentiel, les manifestants ont investi les lieux. Les uns de s’installer dans les bureaux désertés par leurs occupants habituels, les autres de se prélasser dans la chambre à coucher du président Rajapaksa qui a annoncé sa démission pour le… 13 de ce mois. L’un d’entre eux de brandir en guise de trophée, un slip noir du président qui était peut-être rouge de honte ou de colère. C’est selon. Gotabaya ne s’était visiblement pas méfié de l’eau qui dort jusqu’à ce que celle de sa piscine déborde en raison de la vague de personnes en furie qui a plongé dans le bassin, pour se rafraîchir le corps et l’esprit quand ce n’était pas tout simplement pour se laver. En fait, c’est l’attaque perpétrée par des partisans du pouvoir contre une manifestation pacifique qui a fait déborder le vase à Colombo où les enfants pauvres de la capitale économique du Sri-Lanka ont apporté leur (fausse) note à l’émeute populaire, en s’appropriant le piano du maître des lieux qui était contraint de sortir par la petite porte de service. Il a été exfiltré par les forces de sécurité dont des éléments devaient faire des selfies avec les manifestants. Ces images inouïes ont fait le tour du monde et constituent un signal d’alarme pour bon nombre de dirigeants qui ne devraient pas croire que ça n’arrive qu’aux autres. Les vagues de ce tsunami populaire qui s’est formé dans l’Océan Indien, risquent de déferler, fussent-elles avec moins d’intensité, sur la Grande Ile si des mesures d’accompagnement ne sont pas prises afin d’atténuer les ondes de choc  de l’augmentation des prix des carburants qui s’annonce imminente. Le couperet pourrait tomber cette nuit ou demain sauf si le syndrome sri-lankais a fait reculer l’échéance attendue en principe en juillet. Un mois qui promet d’être chaud, contrairement aux prévisions météorologiques, quoique le spectre de la hausse des prix fasse davantage froid dans le dos que l’hiver austral.

R.O

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