L’horizon est donc dégagé sur le plan épidémique si l’on se réfère aux propos tenus par le chef de l’Etat, avant-hier soir. Il a dit que l’épidémie est maîtrisée malgré l’annonce quotidienne de nouveaux cas de contamination. Mais cela entre dans l’ordre des choses car la progression n’est pas exponentielle. Le ton rassurant qu’il a employé justifie donc le passage à un déconfinement plus large. Cependant, la prudence est toujours de rigueur, les gestes de précautions et les mesures barrières doivent toujours être appliquées. C’est donc l’étape économique que l’on va maintenant essayer de franchir et il s’agit d’une véritable gageure car arriver à remettre l’économie sur les rails est un défi tout aussi important à relever que la maîtrise de cette épidémie. La rencontre du secteur privé avec le chef de l’Etat à une date qui n’a pas été précisée sera décisive.
Un nouveau défi à relever : La remise sur pied d’une économie mal en point
Le retour à une vie presque normale que les Malgaches ont commencé à apprécier depuis hier. Presque tous les districts hormis ceux de Toamasina I, Toamasina II, Fenoarivo Atsinanana et Moramanga et la région Analamanga vont retrouver un rythme de vie normale. Pour les districts cités, les mesures qui y sont appliquées sont conformes à la situation épidémique régnant sur place. Ce retour à une situation presque normale va permettre de libérer les initiatives bridées par le confinement. Les entreprises malgaches attendent maintenant la suite des événements. C’est leur existence qui est en jeu et les propositions que le chef de l’Etat va leur avancer conditionnent leur avenir et par ricochet celui de millions de Malgaches. L’argent que le pouvoir va injecter est certes très important, car il dépasse mille milliards d’ariary et est qualifié de plan Marshall. Mais il ne pourra pas couvrir tous les besoins des grandes, des moyennes et des petites entreprises malgaches. Tous le opérateurs du secteur privé sont dans l’expectative. La lutte contre le Covid 19 continue de plus belle, mais c’est un autre combat qui commence, celui de la remise sur pied d’une économie mal en point.
Patrice RABE