Une semaine après l’annonce d’Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale et de la tenue de législatives anticipées, l’effet de sidération n’a pas été entièrement effacé, mais la classe politique française affronte l’échéance avec détermination. Chaque camp se mobilise pour essayer de convaincre les Français du bien fondé des idées qu’il défend. Compte tenu des quinze jours de campagne électorale à la disposition de ses candidats, c’est une véritable course contre la montre qui est engagée.
Une campagne électorale qui part en trombe
Les listes des candidats ont été déposées dimanche auprès des préfets. Tous ceux qui vont se présenter aux électeurs se sont précipités pour les rencontrer sur le terrain. Le RN, avec ses 500 représentants, couvre presque tout le territoire français, mais il a laissé une soixantaine de circonscriptions aux LR investis par le président exclu Eric Ciotti. Le Nouveau Front Populaire est présent dans tout l’Hexagone. LFI, socialistes, communistes et écologistes parlent d’une même voix et veulent contrer le Rassemblement National. Le parti présidentiel se trouve au centre de l’échiquier et veut être un rempart contre les extrémismes, qu’il soit de droite ou de gauche. Plusieurs personnalités se sont exprimées et ont pris le parti d’un camp ou d’un autre. L’ancien président François Hollande a décidé d’être candidat dans son fief de Corrèze pour faire pièce au RN. Le Premier ministre socialiste, Lionel Jospin, a apporté son soutien au Front de gauche. Des artistes et des sportifs de haut niveau ont affirmé leur hostilité envers le RN. Néanmoins, on a aussi entendu des voix s’élever pour blâmer des membres du Nouveau Front Populaire. Les débats de fond sur les programmes économiques des uns et des autres ont commencé à se tenir et c’est ce domaine qui sera certainement abordé par les spécialistes dans les jours à venir. Tout le monde s’accorde à dire qu’après ces élections législatives, on assistera à un saut dans l’inconnu.
Patrice RABE