
Les opérateurs économiques réclament plus que jamais une politique fiscale plus responsable et moins contraignante.
L’administration fiscale est en train de tuer les entreprises. C’est ce que constatent à l’unanimité les chefs d’entreprises en se référant au non-remboursement de la TVA. Un non-remboursement qui entraîne un énorme problème de trésorerie pour ces entreprises déjà meurtries par la crise. « Il est anormal que l’Etat prélève la TVA qu’il ne rembourse pas après » admet-on dans le milieu économique qui invite l’Etat à mettre en œuvre, le plus rapidement possible, un système pérenne pour résoudre ce problème.
Compréhension. « Ce problème devrait se régler à condition que la Direction Générale des Impôts suive le mouvement » a déclaré Salim Ismaïl, le PDG du groupe SOCOTA, lors de la visite effectuée la semaine dernière par le ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé à Antsirabe. Avec la franchise et la sincérité dont on connaît de lui, Salim Ismaïl de déclarer par rapport à ce problème de non-paiement de la TVA que « la Direction Générale des Impôts a montré d’une façon historique qu’elle n’est pas aux côtés des entreprises » Une manière en somme d’en appeler à beaucoup plus de compréhension de la part de l’administration fiscale pour que cette dernière cesse de procéder à ce harcèlement fiscal contre les entreprises, surtout celles qui sont respectueuses des lois. « Ces entreprises respectueuses de la loi constituent un formidable moteur de croissance économique » Une croissance qui sera à coup sûr compromise si « l’administration fiscale continue de s’arc-bouter sur les textes sans prendre en considération la nécessité d’encourager les investissements et la création d’emplois »
Exemple. Sur ce point d’ailleurs, le groupe SOCOTA est un exemple en matière de création d’emplois, puisque, comme nous l’avons déjà annoncé, le groupe qui continue d’investir compte doubler d’ici peu sa capacité et dépasser le cap des 10 000 emplois. Une création d’emplois qui devait être encouragée par une politique fiscale plus responsable et moins contraignante. En tout cas, il serait intéressant que l’administration fiscale malgache s’inspire du système d’incitation pratiqué au Bengladesh et au Vietnam pour réussir le développement des entreprises créatrices d’emplois, tout en assurant une bonne collecte des recettes fiscales.
R.Edmond