À deux jours de la célébration du 61ème anniversaire de l’Indépendance, on ne ressent aucune joie dans la capitale. C’est à une fête sans beaucoup d’éclats que les Tananariviens vont avoir droit, cette année. Comment peut-il en être autrement vu le contexte actuel ? L’épidémie de Covid-19 empêche les grandes festivités que mérite ce jour mémorable. L’État préfère cultiver la discrétion. En ville, il n’y a pas l’animation des années précédentes. Les citoyens eux-mêmes manifestent une certaine retenue. Les maisons ne sont pas toutes pavoisées aux couleurs nationales. Les pétards, les lampions et les feux d’artifice ne semblent pas trouver preneur chez les marchands de ce genre d’attractions.
Une célébration du 26 Juin moins éclatante
À deux jours du 26 juin, le programme des festivités ne bénéficie pas d’une large publicité. On sait que le clou de cette célébration est le défilé militaire qui se déroulera au stade des Barea. 20 000 personnes pourront y assister, et elles devront être munies d’un billet pris dans les différents arrondissements de la capitale. Les conditions de sécurité seront drastiques, et une organisation très stricte sera mise en place à l’entrée du stade pour ces heureux privilégiés. La cérémonie commencera, dit-on, à 15h.Outre la parade militaire, on dit aussi qu’il y aura un feu d’artifice. Les conditions sanitaires ne le permettant pas, les fêtes de quartier et les podiums sont interdits. L’état d’urgence sanitaire est encore en vigueur, mais on constate qu’il n’y a plus cette attitude stricte des forces de l’ordre. Le bilan quotidien fait par les responsables de la lutte contre la Covid-19 autorise ces derniers à faire preuve d’optimisme, mais ne les dispense pas de rester vigilants et de préconiser le respect des gestes barrières. La célébration de la fête de l’Indépendance se fera de manière moins festive qu’auparavant. Les Malgaches s’y sont résignés. Il sera toujours temps de se réjouir quand le virus de la Covid-19 aura disparu.
Patrice RABE
