L’ancienne DTN de natation, Harivola Marie Sarah Razafindrainibe, a souligné l’importance d’avoir des maîtres nageurs et des surveillants de baignade. Ils jouent un rôle vital dans la prévention des accidents aquatiques.
Certains actes méritent d’être salués. Surtout lorsqu’ils permettent de sauver la vie d’une personne, ici une fillette âgée de quatre ans. Elle a été sauvée grâce à l’ancienne directrice technique nationale de natation, Harivola Marie Sarah Razafindrainibe. Les faits se sont déroulés la semaine passée dans une piscine située à Ivato, lorsqu’elle accompagnait sa famille composée de sa grande sœur et de sa nièce pour une escapade. «Quand je suis entrée, j’ai immédiatement remarqué l’absence de Maître Nageur Sauveteur (MNS) et de Surveillant de Baignade (SB), alors qu’il y avait de nombreux nageurs. C’est au moment où j’apprenais le Dos à ma grande sœur que j’ai entendu quelqu’un crier : ‘Cette petite fille ne respire plus’, alors que le niveau de l’eau où elle s’est noyée est au genou. C’était la dame de l’autre côté de la plage qui est allée récupérer l’enfant déjà inanimée» , raconte-t-elle.
«Heureusement que ma sœur est médecin. Nous avons commencé la réanimation en constatant une pulsation nulle, elle était totalement inconsciente avec une ventilation nulle. Elle a vomi par la bouche et le nez. J’ai été obligée de l’insuffler avec ma bouche pendant que ma sœur réalisait un massage cardiaque. Dix minutes plus tard, l’enfant était sortie de danger en reprenant petit à petit son souffle, puis elle a pleuré. Nous l’avons mise en position latérale de sécurité (PLS) et l’avons gardée au chaud, puis son père l’a amenée à l’hôpital», a ajouté l’ancienne DTN.
Suite à cet accident, cette technicienne a adressé la parole aux parents pour qu’ils gardent un œil sur leurs enfants en tout temps, car un enfant peut se noyer dans 20 centimètres d’eau. La meilleure idée est de toujours choisir une piscine avec Maître Nageur Sauveteur (MNS) ou un surveillant de baignade, car l’eau est dangereuse. Les responsables des piscines, quant à eux, doivent s’investir en engageant des MNS et SB afin d’éviter une catastrophe comme celle-ci. «Nous avons pris beaucoup de temps pour choisir cette piscine où s’est produit l’accident. Nous savons que le Seigneur nous a conduits jusqu’à cet endroit car il y avait une personne à sauver. J’hésitais à accompagner ma sœur ce jour-là parce que je devais également entraîner mes nageurs. Mais j’étais au bon endroit au bon moment», a conclu l’entraîneur de natation sortante de l’ENS/EPS.
Manjato Razafy
