La nouvelle est tombée hier, émanant du Hamas : l’organisation palestinienne affirme examiner une proposition de trêve émise par Israël. Cela fait naître une lueur d’espoir dans la guerre sans merci que mène l’État hébreu depuis la rupture de l’accord de cessez-le-feu conclu il y a un mois. L’Égypte a confirmé l’existence de cette proposition et indique qu’elle l’étudie également. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou insiste sur son sérieux et la présente comme une opportunité à saisir pour mettre fin au conflit.
Une nouvelle proposition de trêve entre Israël et le Hamas
« La situation humanitaire à Gaza est la pire depuis le début des hostilités, il y a 18 mois », affirme le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU. Depuis la reprise des opérations militaires, Israël a totalement bloqué l’entrée de l’aide humanitaire. La population manque de tout : nourriture, eau, médicaments. L’urgence de la situation nécessite un règlement rapide du conflit. Le président Emmanuel Macron en a pris la mesure et s’en est entretenu avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, lors de sa visite officielle en Égypte. À cette occasion, il a affirmé qu’il proposerait en juin, lors d’une conférence sur la paix organisée à l’ONU en partenariat avec l’Arabie saoudite, la reconnaissance d’un État palestinien. À court terme, c’est donc la proposition de trêve israélienne qui est mise en avant. Les dirigeants du Hamas assurent l’étudier très sérieusement et prévoient d’y répondre ce vendredi. Elle prévoit notamment la libération de la moitié des otages durant la première semaine suivant la conclusion de l’accord, suivie d’un cessez-le-feu de 45 jours. Les Israéliens précisent ne plus vouloir de cérémonies de libération comme celles qui ont eu lieu en février. De leur côté, les Palestiniens ont fixé une ligne rouge non négociable : ils refusent catégoriquement de déposer les armes. Les négociations sont en cours, et il reste à voir quelle suite sera donnée à cette nouvelle proposition de trêve.
Patrice RABE.
