Madagascar n’ouvrira pas ses frontières de si tôt, si l’on en croit les autorités du pays. Les vols en provenance de l’étranger et en partance pour l’extérieur ne sont pas encore autorisés. Cette décision alimente la grogne de certains particuliers qui voudraient pouvoir voyager, mais elle est justifiée par la menace de ce variant Delta qui peut entrer chez nous si l’on n’y prend garde. Les contraintes imposées par la lutte contre la Covid-19 commencent à peser lourdement sur les habitudes des citoyens, mais leur protection est à ce prix.
Une ouverture des frontières encore hypothétique
L’annonce faite à l’issue du Conseil du gouvernement de mercredi dernier a douché l’enthousiasme de ceux qui pensaient à un allégement des restrictions de déplacement à l’extérieur des frontières. Les professionnels du secteur touristique espéraient une reprise de leurs activités et pensaient retrouver une partie de leur chiffre d’affaires d’avant la crise. Ils ont établi un protocole sanitaire très strict, et ils croyaient avoir donné toutes les assurances pour pouvoir accueillir en toute sécurité leurs touristes. Cependant, la menace d’une entrée du variant Delta a été plus forte. C’est la raison de cette intransigeance qui peut paraître sévère. Néanmoins, cette rigueur est battue en brèche par certaines catégories de voyageurs. Les diplomates, les scientifiques ou les sportifs échappent à cette interdiction. Les mesures de protection mises en place pour lutter contre la Covid-19 sont justifiées et la plupart des Malgaches les acceptent sans rechigner. Pourtant, une lassitude tout à fait compréhensible commence à poindre chez certains d’entre eux. Le début de reprise d’une vie normale dans les pays européens fait des envieux. Il faut cependant convenir que la situation n’est pas la même. Le taux de vaccination à Madagascar est relativement faible, et l’arrivée d’une prochaine cargaison de vaccins peut autoriser un allégement des mesures prises par les autorités.
Patrice RABE
