C’est toute une logistique qui va être mise en place pour évacuer tous ces sinistrés qui vont regagner leur logement bientôt. Le BNGRC a pris ses dispositions pour évacuer les sites d’hébergement. Avec l’accalmie de ces derniers jours, les habitations ont retrouvé à peu près leur aspect d’avant les inondations. Au milieu de la semaine, ils risquent de se retrouver dans la même situation.
Une population qui n’est pas au bout de ses peines
Les ennuis des sinistrés ne sont pas pour autant terminés. La plupart sont sans ressource et doivent bénéficier du fameux filet de sécurité annoncé par les autorités. Le fonds alloué par la Banque mondiale après la déclaration de sinistre nationale est destiné à cela. Il s’écoulera un certain temps avant que cette somme d’argent ne parvienne à leur destinataire, mais la menace de l’arrivée du cyclone Bastirai, la semaine prochaine, nous fait penser que les bénéficiaires vont devoir affronter bien des déconvenues avant de jouir de ce droit. Les affirmations du Chef de l’État lorsqu’il a rendu visite aux sinistrés ont mis du baume au cœur à ces derniers. Il a assuré que dans un premier temps, ils seraient totalement pris en charge et soignés. C’est en grande partie ce qui s’est passé malgré l’afflux croissant des personnes ayant dû quitter leur logement. La promesse de l’octroi du « vatsy tsinjo » à été faite, mais c’est toute une organisation qui doit être mise en place pour que cela soit effectif. Ce n’est donc pas pour tout de suite, mais tous ces pauvres gens vont devoir être confrontés à leur quotidien difficile. Les prévisions de la météorologie nationale qui sont très pessimistes n’arrangent pas les choses. Les différentes étapes à franchir sont connues. Il est question de digitaliser la liste des bénéficiaires et de leur demander de présenter le nouveau carnet de fokontany. L’opération, même si elle paraît simple de prime abord, peut se confronter à la réalité du terrain. La population n’est pas au bout de ses peines.
Patrice RABE
