
Par la signature, hier, de l’accord cadre de collaboration entre l’Université d’Antananarivo et l’Université de Kyoto, les deux institutions ont franchi une marche de plus vers le renforcement d’une collaboration vieille de 30 ans.
Le Président de l’Université de Kyoto, le Pr. Juichi Yamagiwa en personne, a fait le déplacement à Madagascar pour la signature, hier, en présence de l’ambassadeur du Japon,
Ichiro Ogasawara, d’un accord cadre de collaboration entre cette prestigieuse université japonaise et l’Université d’Antananarivo. Un événement qui revêt d’une importance particulière pour les deux universités, mais davantage pour la partie malgache, honorée d’avoir pu renforcer une collaboration scellée il y a trente ans avec une université aux dix Prix Nobel. L’Université de Kyoto compte, en effet, parmi ses anciens étudiants, dix personnalités qui ont déjà obtenu un Prix Nobel.
Genèse. Depuis 1989, l’Université d’Antananarivo et l’Université de Kyoto entretiennent une collaboration scientifique, au départ dans le domaine de la primatologie, plus précisément, sur les lémuriens, mais également sur les oiseaux vangidés. Depuis, les équipes et les domaines d’études n’ont cessé d’évoluer en s’élargissant vers la biologie, l’écologie et les études comportementales et physiologiques. La collaboration entre le département de zoologie de l’Université de Kyoto et le département de biologie animale de l’Université d’Antananarivo, a ouvert la voie à des initiatives communes des deux institutions en matière de recherche. Les travaux effectués par les chercheurs japonais et malgaches ont ainsi permis d’acquérir des connaissances scientifiques, non seulement sur les lémuriens mais également sur d’autres groupes de mammifères, ainsi que sur les oiseaux, les reptiles, les amphibiens et les insectes, notamment ceux de la famille des cicindelidae, en grande partie spécifique de Madagascar.
Champ élargi. Outre les ouvrages scientifiques produits par des chercheurs et étudiants japonais et malgaches durant ces trois décennies de collaboration, des chercheurs et étudiants malgaches ont pu bénéficier de stages et formations spécialisées au Japon et à Madagascar, dont les résultats contribueraient à la protection de la biodiversité de Madagascar. Les deux universités n’entendent ainsi pas s’arrêter en si bon chemin en signant, hier, cet accord cadre de collaboration qui permettra d’élargir le champ de collaboration vers d’autres domaines, entre autres les sciences économiques et les sciences agronomiques. L’accord cadre en question implique la promotion de l’échange de résultats scientifiques et d’informations sur les recherches, mais également l’échange d’enseignants, de chercheurs et d’étudiants, et sans doute la tenue de davantage de conférences et ateliers de recherche.
Hanitra R.