
Le nouveau président de l’université de Toamasina, Conscient Zafitody, prévoit la mise en place d’une école normale supérieure opérationnelle dès l’année prochaine.
Lors de sa prise de fonction en avril de cette année, l’actuel président de l’Université de Toamasina, Conscient Zafitody a fait part de sa volonté d’apporter sa contribution à l’amélioration de l’éducation nationale. Un objectif qu’il compte bien atteindre à travers la réalisation de ses différents projets, notamment l’ouverture prochaine d’une école normale supérieure (ENS) dans la capitale de Betsimisaraka. Cette école sera accessible dès l’année prochaine et comptera pour ce lancement, deux filières pour les nouveaux bacheliers. Par la suite, d’autres filières suivront en fonction des besoins des lycées en matière d’enseignants.
Des changements sont au programme. « On trouve des situations quelque peu anormales au niveau des lycées, des enseignants qui ont suivi des formations en gestion ou en économie, mais qui enseignent les mathématiques ou la physique au lycée. » nous a expliqué le nouveau président de l’Université de Toamasina lors d’une entrevue. « L’université de Toamasina apportera sa contribution pour changer cette situation, c’est pourquoi nous allons ouvrir la filière mathématiques et le français ; et plus tard l’histoire, la géographie, l’anglais et ainsi de suite », a-t-il ajouté. Mais outre l’ouverture de cette école normale supérieure, ce dernier a également évoqué l’importance de remettre de l’ordre par rapport à la rentrée universitaire. « Les années blanches ne sont plus tolérables » selon le président de l’Université. C’est ainsi qu’un plan de redressement issu d’un dialogue avec les enseignants a été élaboré afin de retourner progressivement à la normale jusqu’en décembre 2019. Actuellement, l’année universitaire de la faculté des Lettres et Sciences Humaines a débuté le 25 juillet dernier. « L’année universitaire doit être bien précise. A partir de l’année prochaine, on doit commencer l’année au mois de janvier pour la terminer au mois d’octobre. Nous allons pouvoir appliquer le système LMD avec la semestrialisation de l’année universitaire… Chaque semestre dure environ 17 semaines », a-t-il insisté.
Point de succès sans paix sociale. Evidemment, on ne peut espérer la réussite de tous ces projets si la paix sociale ne règne pas au sein de l’Université de Toamasina. Ce qui explique l’importance du dialogue entre tous les acteurs au sein de l’université, à savoir les enseignants ; les étudiants et le personnel administratif et technique. C’est par exemple le dialogue qui a permis d’éviter une grève des étudiants il y a trois semaines. Par ailleurs, suite à une concertation avec les enseignants, un plan pour accélérer la formation doctorale des nouveaux enseignants a été mis en œuvre. Un programme qui vise la résolution du problème d’effectifs du corps professoral de l’Université de Toamasina.
Recueillis par Anja RANDRIAMAHEFA.