
Le but est de fournir des revenus supplémentaires aux ménages en situation d’extrême pauvreté.
Avec le programme Vatsin’Ankohonana, il ne s’agit plus d’octroyer des bourses d’études pour les élèves, mais de donner des moyens financiers pour leurs parents afin que ceux-ci favorisent l’intégration de leurs enfants de 6 à 10 ans dans le système scolaire. Sans oublier l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants de 0 à 5 ans, avec l’Office National de Nutrition (ONN). Les ménages les plus pauvres sont les principales cibles de ce programme du Gouvernement malgache. Lancé il y a seulement deux ans, c’est-à-dire en 2014, le Vatsin’Ankohonana a déjà donné ses fruits. «99% des élèves ayant pris part à ce Transfert Monétaire continuent leurs études jusqu’à maintenant», a déclaré Rasendra Ratsima, directeur général du FID (Fonds d’Intervention pour le Développement), organe exécuteur du programme. Hier encore, la première édition de ce Vatsin’Ankohonana, inscrit dans la Politique nationale de la Protection sociale (PNPS) du ministère de la Population, de la Protection Sociale, et de la Promotion de la Femme (MPPSPF) vient d’être lancée officiellement dans le district de Faratsiho, région Vakinankaratra. 746 ménages les plus pauvres issus de cinq fokontany de la commune rurale de Faratsiho viennent d’en bénéficier. Mais pour le district en entier, plus de 12 000 ménages dans 9 communes en seront dotés d’ici 2017. Au total, 39 000 ménages les plus pauvres dans les six premiers districts ruraux les plus vulnérables seront touchés par le programme, avant la fin de cette année.
Tous les deux mois. Onitiana Realy, ministre de tutelle, ayant représenté le président de la République de Madagascar, et accompagné par le ministre de la Santé Publique lors de la cérémonie de lancement officiel à Faratsiho, n’a pas manqué de souligner: «Cette bourse familiale à hauteur de 20 000 à 40 000 Ar va directement atterrir dans vos poches, tous les deux mois. Et c’est gratuit. Mais à une seule condition, que vous envoyez vos enfants à l’école, et que vous effectuez en même temps un planning familial». Des messages adressés aux nombreux bénéficiaires, plus particulièrement les mères de famille les plus pauvres qui élèvent seules leurs enfants. Ce qui n’a pas manqué de créer des séquences d’émotions au «Kianjan’ny EPP Faratsiho Antapontanàna». «J’ai 13 enfants et actuellement, je suis sûre de pouvoir les scolariser avec cet appui», se réjouit Voahirana Rasoanantenaina, l’une des bénéficiaires. La ministre, lors de son allocution, a préféré rester hors du pupitre. C’est comme pour montrer qu’elle est plus proche des destinataires des messages.
11,5 millions Usd. En fait, ce programme est financé par la Banque mondiale, à hauteur de 11,5 millions de dollars. Ce programme est couplé avec le «Ndao Hianatra» ou Let us Learn (LUL), financé par l’Unicef, et qui permet aux enfants de 11 à 17 ans d’achever du niveau secondaire. Les deux programmes s’étalent sur quatre ans, à raison de trois années scolaires, jusqu’en 2019.
Arnaud R.