Le match Donald Trump-Joe Biden devrait avoir lieu aux présidentielles du mois de novembre. Tous les observateurs pensaient que la nouvelle serait confirmée lors de ce Super Tuesday du 5 mars. Les favoris des deux camps ont remporté haut la main leurs primaires respectives et vont certainement être investis par leur parti. Il n’y a pas eu de suspense : le triomphe de Donald Trump est écrasant. Il marginalise totalement Nikki Haley qui n’obtient que 89 délégués. Joe Biden est largement en tête avec 1 492 délégués. Si l’on se réfère aux chiffres, il n’y a plus de surprises à attendre : le « remake » de la présidentielle d’il y a quatre ans va avoir lieu.
Vers un face-à-face : Trump-Biden en novembre
On savait que Donald Trump avait le vent en poupe. Il l’a confirmé de manière éclatante lors de ce Super Tuesday du 5 mars. C’est un véritable raz-de-marée qui en fait le favori de l’investiture de son parti. Il a maintenant 980 délégués. Il devrait sans peine atteindre les 1 215 délégués nécessaires à la mi-mars en Californie. Sa rivale, Nikki Haley, est très loin derrière. Elle qui avait martelé vouloir offrir une alternative crédible à l’ancien locataire de la Maison Blanche, a décidé de ne pas s’exprimer publiquement. C’est un véritable boulevard qui s’ouvre donc devant Trump. Mais il devra bientôt faire face à la justice américaine car des procès au pénal l’attendent. Ses supporters ne croient pas que ce soit des obstacles sérieux sur la route de son investiture. Néanmoins, le risque de voir la Cour suprême prononcer son inéligibilité n’est pas à exclure. Une partie importante de l’opinion américaine n’a pas oublié toutes ses frasques et ses outrances passées. Ses adversaires se plaisent à rappeler l’assaut de ses partisans contre le Capitole, il y a quatre ans. Sa popularité est cependant réelle et il a toutes les chances de revenir au pouvoir en novembre. Il fait tout pour décrédibiliser Joe Biden qui peut pourtant se targuer d’avoir un bilan économique excellent et qui a fait également de la lutte contre l’immigration un de ses chevaux de bataille. Les électeurs du camp démocrate se rangent derrière lui malgré certaines réticences. Certains d’entre eux avouent qu’ils auraient aimé avoir un candidat moins âgé (78 ans). La voie est donc maintenant tracée pour un face-à-face entre les deux rivaux d’il y a quatre ans.
Patrice RABE
Une gérontocratie à bannir.
Un mauvais exemple livré aux fanatiques.
Un scénario contre productif et générateur de division et de tension. À ne pas imiter.
Une fois de plus, la théorie d’ interdire tout ancien président à participer aux futurs scrutins présidentiels revêt tout son pesant d’ intérêt et de sérénité pour tous états épris de réel progrès.