Des observatoires régionaux en charge du suivi des cas de violation des droits de l’Homme installés dans neufs localités. Les jeunes universitaires sont les cibles de ce projet.
La dénonciation des violations de droits de l’Homme encouragée. C’est dans cette optique qu’a été signé l’accord de partenariat entre le Système des nations Unies (SNU) et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesupres) pour la mise en œuvre du projet « Rary Aro Mada –Soutien à la protection des jeunes défenseurs des droits de l’Homme et consolidateurs de la paix sociale et de la cohésion communautaire ». Financé par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF) et mis en œuvre par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (OHCHR) et l’UNESCO, un des principaux objectifs de ce projet est de mettre en place des comités de paix au niveau local et neuf observatoires régionaux qui seront en charge du suivi des cas de violation des droits de l’Homme. Ils mèneront également des campagnes de plaidoyer à leur niveau pour s’assurer d’un meilleur traitement au niveau national.
Cibles. Ce projet a entamé en septembre sa première phase de renforcement de capacités des jeunes défenseurs en droits de l’Homme dans ses neufs zones d’intervention. Il s’agit d’Antsiranana, Fianarantsoa, Mahajanga, Morondava, Taolagnaro, Toamasina, Toliara et Sambava. 221 jeunes issus de 65 districts ont ainsi pu acquérir les bases des droits de l’Homme et mieux comprendre les mécanismes de reporting et monitoring des cas de violations qui peuvent se dérouler dans leur région. Compte tenu des grèves qui minent les universités, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesupres), le Pr Elia Béatrice Assoumacou, a indiqué à cette occasion que « la question de conflits existe dans toutes les universités à travers des manifestations ». Raison pour laquelle, elle a précisé que , « nous tenons vraiment à cœur ce projet par rapport à cette volonté de vouloir éduquer nos jeunes, et surtout sensibiliser par rapport au droit de l’Homme et au sens des biens communs ».
Narindra Rakotobe