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Violence conjugale : Considérée comme une affaire privée et non pénale

Les violences basées sur le genre sont l’un des principaux défis d’égalité des genres à adresser par le gouvernement et la société, selon les citoyens.

L’usage de la violence par les hommes sur les femmes et les filles est une pratique courante dans les sociétés malgaches. Ces mêmes sociétés qui affirment que rien ne peut justifier de telles pratiques.

 « L’écrasante majorité des Malgaches dit qu’il n’est jamais justifié qu’un homme utilise la force physique pour discipliner sa femme. Mais la majorité d’entre eux considère la violence conjugale comme une affaire privée qui doit être réglée en famille ». C’est ce qu’on peut lire dans la dépêche AD763 de l’afrobarometer, publiée le 2 février dernier. Selon le document qui rend compte d’un module d’enquête spécial inclus dans le questionnaire d’Afrobaromètre Round 9 (2021/2023), pour explorer les expériences et les perceptions des Malgaches sur la violence basée sur le genre, « environ un quart des femmes ont subi des violences physiques perpétrées par leurs conjoints ou ex, et près de quatre femmes sur 10 auraient déjà connu une violence physique et/ou sexuelle depuis l’âge de 15 ans (Institut National de la Statistique, 2018) ». Aussi, l’on fait savoir une recrudescence des Violences Basées sur le Genre depuis l’avènement de la pandémie de Covid-19. Un rapport du Fonds des Nations Unies pour la Population de 2020 fait savoir que les cas signalés via la ligne verte ont quintuplé, surtout pendant le confinement. « Huit femmes sur 10 ont affirmé avoir été victimes de violence psychologique, six femmes sur 10 de violence physique, et cinq femmes sur 10 de violence économique », note-t-on.  

Culture du silence

A en croire la dépêche, « peu de citoyens malgaches disent que les victimes de VBG portent régulièrement plainte, et beaucoup disent qu’il est probable que les victimes plaignantes soient fréquemment harcelées par les membres de leur communauté ». Les cas de VBG sont peu rapportés auprès de la justice.  « Seulement 5% des cas de VBG sont signalés à la justice, et près des trois-quarts des femmes survivantes de violence n’ont jamais avancé une procédure ou même cherché une assistance (Health Policy Plus, 2022) ». Une véritable omerta qui subsiste au sein de la société malgache que la dépêche déplore.  Ce, malgré le fait que des mécanismes de signalisation et d’assistance des VBG (un numéro vert et une brigade de proximité féminine et d’assistance aux victimes) ont été mis en place par le gouvernement et les différentes parties prenantes qui luttent contre ce fléau. A cela s’ajoute la volonté affirmée par le pays qui s’est manifestée par la loi contre les VBG ou encore la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le Genre. 

José Belalahy

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