Un homme a été placé en garde-à-vue au poste avancé d’Antehiroka ce mardi 26 novembre pour avoir commis un acte de violence contre un mineur. Cette interpellation survient à la suite d’un signalement fait aux gendarmes par une résidente d’Ambohimiadana, Fokotany Morondava, dans la commune rurale d’Antehiroka, district d’Ambohidratrimo. Elle s’est présentée au poste, accompagnée d’un garçon de 14 ans, nommé Andriatsitohaina, victime de torture. Le jeune garçon présentait un visage enflé, des blessures visibles sur la joue gauche, et se plaignait de maux de tête. Ce dernier est originaire d’Ambositra et est arrivé à Antananarivo le 21 octobre 2024 pour travailler chez un particulier, propriétaire d’un magasin à Morondava Antehiroka. Entendu par les enquêteurs, il a révélé avoir été agressé la veille par cet employeur. Ce jour-là, il a été chargé de préparer le repas de midi. L’enfant, affamé, a mangé le riz qu’il avait préparé, n’ayant pas eu de dîner pendant trois jours. Furieux, le père de famille l’a alors frappé. Avisés de ces faits, les gendarmes ont immédiatement procédé à l’arrestation de l’individu mis en cause. Une enquête est en cours afin de déterminer les circonstances exactes de cette affaire. La victime, quant à elle, a été transportée au Centre de Santé de Base II d’Antehiroka pour recevoir des soins médicaux et évaluer son état de santé.
Une lutte commune
La lutte contre la violence infantile et les violences basées sur le genre est une affaire de tous. Dans cette affaire d’Antehiroka, la prise de responsabilité de la riveraine a certainement permis d’éviter plus de souffrance à ce jeune garçon. La population est invitée à être attentive et à signaler toute forme de violence. Il est important de rappeler que tous ceux qui sont témoins de ce genre d’agression peuvent appeler directement la police des mœurs ou la Brigade Féminine de Proximité (BFP), qui est désormais présente dans la plupart des commissariats. Ce service intervient directement sur le terrain en cas de violence, notamment basée sur le genre. La Première Dame, Mialy Rajoelina, est d’ailleurs particulièrement sensible à ce sujet et travaille en étroite collaboration avec plusieurs organismes, notamment la BFP. « Lorsque j’ai commencé à m’impliquer dans la lutte contre les violences basées sur le genre, il y a cinq ans, la Brigade Féminine de Proximité a été l’un des premiers groupes avec lesquels j’ai travaillé en étroite collaboration. Notre objectif est le même, lutter contre la violence et aider ceux qui subissent l’injustice dans la communauté », a-t-elle déclaré sur sa page Facebook ce jeudi.
T.M.
Esclavagisme.