Macron serait prêt à accorder des visas à des ressortissants de six pays africains en échange de leurs ressources naturelles. Cette information pour le moins insolite a été trouvée sur le site d’un magazine en ligne (24 jours.com). On ne sait pas trop le sérieux de ces propos et encore moins sur le crédit qu’on a à accorder à ce magazine. Toujours est-il que même si la France a une grande diversité de ressources minières, leur quantité est largement insuffisante pour soutenir sa croissance, or ses sources historiques notamment en Afrique lui sont de plus en plus difficilement accessibles car presque partout les Chinois lui dament le pion. En plus, les populations des pays sources deviennent de plus en plus exigeantes sur le profit réel tiré de l’échange inégal avec ces quasi monopoles ici et là.
Questions ? Faut-il croire à cette information ? Si oui, quels sont les six pays destinataires de cette proposition ? Quelles peuvent être les réactions des populations concernées ?
Cette information a été lue dans la rubrique insolite et prête plutôt au doute pour le manque de courtoisie envers des pays pauvres, car quel chef d’Etat diplomatiquement constitué irait faire preuve de déclaration d’une telle indécence ?
Mais supposons qu’elle soit vraie et officielle, on serait curieux de voir les réactions des Malgaches si notre pays était choisi parmi les six. Les prétendants à la présidence de la République, d’abord, répondraient tous avec véhémence par le négatif parce qu’en ces périodes électorales, il serait malvenu de se voir traité de traître, de « vendeur » de la patrie à un pays étranger.
Mais, la population peut ne pas être de cet avis car l’offre leur apparaît plutôt alléchante et se dit : « Après tout, pourquoi pas ? Depuis toujours, l’exploitation de nos ressources naturelles s’est faite au profit d’une petite minorité et de grandes compagnies étrangères sans qu’on ait eu à gagner le moindre bénéfice. Alors, si on n’est plus forcé à faire la queue pour mendier un visa qui, la plupart du temps nous est refusé sans ménagement, pourquoi pas ? De toutes les façons, l’offre sera acceptée en catimini en haute sphère, moyennant des placements « offshore », et nous, nous serons au même point de pauvreté »
Devant le désespoir des jeunes en quête d’emploi et de salaire convenable, face à cette incertitude de leur avenir devenu de plus en plus sombre, on a beau leur ressasser le mot « patriotisme », rien n’y fit comme on dit. Peut-on leur donner tort ?
M.Ranarivao