D’après les informations, le Général de Corps d’Armée, Béni Xavier Rasolofonirina aurait été pris à partie par un officier supérieur.
Les décisions relatives à l’avancement d’échelon, l’avancement de grade, ainsi que les nominations au sein des forces armées font toujours des heureux et des frustrés. La question a toujours été source de grogne. De sources proches de la Grande muette, les jeunes officiers de l’Armée montent actuellement au créneau à propos des nominations des chefs de Corps et des différents responsables de Commandement. La Hiérarchie militaire serait accusée de clientélisme, de favoritisme et de népotisme. Le Chef d’Etat-Major Général de l’Armée Malagasy (CEMGAM), le Général de Corps d’Armée, Béni Xavier Rasolofonirina est particulièrement pointé du doigt. D’après les informations, ce dernier aurait été interpellé publiquement par un colonel au cours de la cérémonie de passation de Commandement au sein du Deuxième Régiment du Génie de Toamasina qui s’est déroulée la semaine dernière. Le numéro Un de l’Armée malagasy aurait été pris à partie par cet officier issu du Corps du 1er Régiment de Transmission et de Soutien (RTS) de Fiadanana. Le ton est monté entre les deux officiers supérieurs. La scène se serait produite devant plusieurs témoins composés entre autres, de militaires, mais aussi de nombreux civils. La nomination des responsables de Commandement serait l’origine de cette altercation. Les décisions y afférentes seraient contraires à la réalité et aux principes de commandement au niveau de l’Armée malagasy.
Ecole d’Etat-major. A en croire nos sources, ce colonel aurait accusé la Hiérarchie militaire de ne pas prendre en considération les jeunes officiers diplômés de l’Ecole d’Etat-major de Fiadanana. Au cours de cette dispute avec le Général Béni Xavier Rasolofonirina, cet officier supérieur aurait cité comme exemple le cas du nouveau chef de Corps du Régiment d’Artillerie Anti-Aérienne (R3A) qui ne serait pas sortant de cette école. D’après les informations, cette situation risque de porter atteinte à la crédibilité de cette école de renommée internationale. Si auparavant, l’entrée à l’Ecole d’Etat-Major s’est faite par voie de concours et que les jeunes officiers se sont bousculés au portillon pour pouvoir y accéder, désormais, il n’y aurait plus que 10 militaires par promotion. En quelque sorte, les militaires ne sont plus très enthousiastes à suivre cette formation à cause du népotisme au sein de l’Armée.
Insubordination. La nomination du premier responsable de Commandement au niveau de l’Académie militaire d’Antsirabe aurait également provoqué des polémiques. A noter que la passation de service entre l’ancien Commandant de l’ACMIL, le Général de Division Rakotonirina Léon Jean Richard et son successeur, le Colonel Ramasy Razafindratovo Heritiana s’est déroulée samedi dernier. Le premier est issu de la 13e Promotion de l’ACMIL tandis que le nouveau Commandant est issu de la 17e Promotion. Quoi qu’il en soit, l’attitude ce cet Officier supérieur qui a osé interpeller publiquement le Chef d’Etat-Major Général de l’Armée Malagasy peut être considéré comme de l’insubordination. Un comportement passible de sanctions devant la discipline militaire. D’autant plus que selon nos sources, les faits se sont déroulés au vu et au su de plusieurs témoins. On attend désormais la réaction des hauts responsables militaires qui se disent soucieux du respect de l’éthique et de la déontologie, par rapport à cette affaire.
Davis R
