En cette période où tout le monde concentre leurs efforts dans la lutte contre cet ennemie invisible, à savoir le fameux COVID-19, d’autres maux qui rongent de plus en plus la société malagasy prennent de l’ampleur. Le problème est de constater que, cela ne voudrait point porter d’accusations à qui que ce soit, on oublie pour ne pas dire qu’on minimise le plus souvent ce qui se passe dans les zones les plus reculées au profit des milieux urbains. C’est dommage parce que beaucoup d’informations méritant d’être tenues à la portée des tous, notamment en matière de sécurité qui constitue l’une des principales priorités, et du développement du pays ne sont pas diffusées. Cette remarque est de mise pour dire qu’aujourd’hui seuls les résultats des forces de l’ordre dans les villes sont mis en exergue dans les médias du pays. On parle récemment de la capture du roi de kidnapping Lamà et ses complices, deux réputés gangsters urbains. Mais, on ne parle jamais des traques des chefs de « dahalo » réalisées par des éléments de forces de l’ordre opérant dans le cadre de l’opération de pacification dans les brousses, quand on ne cite que les résultats des efforts déployés par des militaires affectés dans toutes les « Zones rurales prioritaires de sécurité (ZRPS) réparties à travers l’île pour soutenir les gendarmes déjà installés sur place. Opérant dans des zones sensibles et à haut risque, ces gens risquent leur vie et affrontent des accrochages mortels qui se sont soldés par des morts d’hommes, aussi bien de leur côté que du côté de leurs ennemis. Ce qui s’est passé à Mahatsinjo, dans le district de Bekily avant-hier en est un exemple. Alerté sur l’existence d’un vol de 80 têtes de zébus commis par des bandits armés dans la localité, des gendarmes de la brigade locale appuyés par des militaires sont partis à la poursuite des malfaiteurs tout en installant des barrages et barricader les kizo (passages obligés à parcourir par les malfaiteurs). Les deux partis se sont alors rencontrés à un endroit appelé Ambarazy. Un accrochage armé a alors eu lieu durant lequel, les malfaiteurs ont pu s’échapper tout en laissant derrière eux leurs butins dont 11 bovidés qui ont été tués. Heureusement aucune perte de vie humaine ni de blessé n’est à déplorer.
T.M.