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dimanche, mai 19, 2024
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Wala Dem Bad : Une inspiration à part

Place Kabary, là où tout a commencé pour lui. Oui, il était parmi ces jeunes qui se regroupent dans le jardin public enchaînant des freestyles chaque après-midi. Celui qui était toujours avisé de tout ce qui se passait dans le périmètre, même les choses les plus anodines. Ce n’est pas étonnant si la rue l’a façonné pour en faire un poète urbain. Il était pertinemment convaincu que la carrière musicale était le moyen idoine pour relever la tête. Armé de son talent, il pousse la porte d’un studio et concrétise son rêve en enregistrant ses plus belles rimes. Lui, c’est Wala Dem Bad !

 En 2021, alors que Madagascar, y compris Diego-suarez, s’enfonçait dans la crise sanitaire, le jeune artiste en herbe sort un clip inédit, « Lucifer ». Un bon timing. Il raconte l’enfer sur Terre. Les décès se comptent par milliers. La société est brisée, les hommes ne se font plus confiance. La vie est dure, sauvage. Bref, c’est le désastre. Du reste, son inspiration étonne les adeptes du ragga. Son déguisement : une cape noire et deux cornes sur le front, choque les pieux et sidère les jeunes. Dès lors, la chanson a d’abord fait le tour de la ville, avant de gagner les oreilles de toute la province d’Antsiranana. 

Par ailleurs, des vocables inexistants dans les dictionnaires, jaillissent aisément de sa bouche. Il les invente, et les explique à travers ses couplets. De ce fait, les termes sont intégrés dans le langage courant, au-delà de son quartier, ce qui lui vaut un succès auprès du microcosme de la musique urbaine diégolaise. 

D’un autre côté, comme tous les artistes, Wala rappelle des choses susceptibles d’être oubliées. « Tsy mavozo mamono vôla » ainsi que « Lazan’ny telo-jato » fustigent les snobinards. Ces deux morceaux inondent les ondes de la province d’Antsiranana. Humbles mais tantôt sombres, tantôt poétiques, les textes de Wala sont des références pour la jeunesse d’Antsiranana, surtout pour ceux qui vivent dans les bidonvilles, les quartiers périphériques ainsi que les chômeurs.

Bien entendu, ce jeune homme est l’exemple d’un raggaman de rue qui s’apprête à devenir un artiste de la région, car depuis 2022, il sillonne des villes comme Ambilobe et Vohémar. Apparemment, il a trouvé son style et a su l’imposer. Charismatique, très explicite dans ses propos, le jeune homme incarne la jeunesse anticonformiste. D’ailleurs, c’est ce qu’il évoque dans son nouveau single « Alialin’ny donia ». Longue sera son parcours, mais il est aisé de croire que sa voix dépassera les frontières de la province d’Antsiranana. 

Iss Heridiny 

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