Transformation économique et intégration de 55 pays d’Afrique. C’est ce qu’inspire l’Accord de libre échange, actuellement en cours de mise en place. Jeudi dernier, un accord de subvention de 4,8 millions USD a été signé entre l’Union Africaine et le Groupe de la BAD (Banque africaine de développement), pour la mise en place du Secrétariat de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA/AfCFTA). « L’accord de subvention, approuvé par le Conseil d’administration de la BAD le 1er avril 2019, entre dans le cadre des actions menées par l’institution pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord de libre-échange », a indiqué l’institution financière. A noter que les dirigeants africains réunis début juillet à Niamey, au Niger, avaient lancé la phase de mise en œuvre de l’accord de libre-échange conclu en mars 2018. À l’heure actuelle, 54 États dont Madagascar, ont signé l’accord et sont sur le point d’entamer des négociations officielles avant la mise en œuvre effective de l’accord, prévue en juillet 2020. « La ZLECA va fonctionner, et nous sommes certains que d’ici le 1er juillet prochain, les 55 pays auront signé et ratifié l’accord pour ainsi marquer le démarrage du processus intra-africain », a déclaré Albert Muchanga, commissaire au commerce et à l’industrie de l’Union africaine, avant d’exhorter les pays à tirer partie de cette période pour conclure les travaux parlementaires.
Force économique. L’accord de libre-échange continental, réunissant 55 pays africains dont le produit intérieur brut total dépasse 2.500 milliards USD, pourrait aider le continent à créer la plus grande zone de libre-échange au monde. C’est un atout puissant d’intégration qui peut relever le niveau du commerce intra-africain, estimé actuellement à environ 16 %.L’accord commercial devrait permettre d’augmenter les échanges intra-africains jusqu’à 35 milliards de dollars par an, faciliter la circulation des biens, des services et des personnes sur tout le continent , et réduire les importations de 10 milliards de dollars, tout en stimulant les exportations agricoles et industrielles, respectivement de 7 % et 5 %. Selon Andoh O. Mensah représentant la BAD lors de la signature, l’accord contribuera à stabiliser les pays africains, et ainsi permettre aux petites et moyennes entreprises de prospérer. Il permettra également d’accélérer le processus d’industrialisation du continent et ainsi sortir des millions de personnes de la pauvreté.
Antsa R.