
Avec ses 10 zones humides actuellement inscrites sur la liste mondiale des sites Ramsar, Madagascar franchit une nouvelle étape dans la protection de ses zones humides en désignant très prochainement dix nouveaux sites.
Au moins dix nouveaux sites Ramsar sont sur le point d’être désignés sur le sol malgache. Une décision officialisée lors de la conférence des Parties (COP 12) à la convention de Ramsar et annoncée en juin dernier en Uruguay, de doubler le nombre de zones humides protégées dans la Grande Ile d’ici la prochaine période triennale 2016-2018. La nouvelle a été accueillie avec enthousiasme et obtient déjà le soutien des organisations œuvrant dans le domaine de l’environnement, dont WWF et les partenaires du comité Ramsar. « WWF salue cette décision importante de Madagascar d’inscrire de nouveaux sites Ramsar sur son territoire, qui confirme la reconnaissance du rôle social, économique et environnemental de ces habitats par le gouvernement », souligne Nanie Ratsifandrihamanana, directeur de WWF à Madagascar.
Sites existants. Madagascar compte à ce jour 10 sites Ramsar, dont le complexe des lacs de Ambondro et Sirave, dans la région Menabe, constitue le 10e, nommé en février dernier. Les neuf précédents sont respectivement, le lac Tsimanampetsotse, à Toliara, dans le Sud ; le lac Manambolomaty, près d’Antsalova, dans le Centre Ouest ; le lac Alaotra, les zones humides et bassins versants ; les marais de Torotorofotsy, dans la partie Est ; le lac Tsarasaotra, en pleine ville d’Antananarivo, du côté d’Alarobia ; les zones humides de Bedo, à Toliara ; la rivière Nosivolo, du côté de Marolambo, dans l’Est ; le lac Kinkony enfin et la zone humide de Mandrozo, tous deux dans la partie Ouest de Madagascar. Pour les dix prochains sites à désigner, ils doivent répondre à quelques critères. Les habitats qui n’auront pas encore été représentés au sein des sites Ramsar actuels seront priorisés. A titre d’exemple, les rivières souterraines remplies, en font partie, ainsi que des habitats abritant des espèces en situation critique ou des habitats soutenant des filières économiques comme les mangroves. « Les zones humides sont des sites de haute productivité qui ont des fonctions écologiques capitales car constituent un habitat pour plusieurs espèces de faune et de flore rares, et offrent d’inestimables services écologiques et des avantages économiques pour les communautés riveraines », soutient WWF. En effet, les zones humides offrent des avantages réels aux communautés non seulement en étant des sources d’alimentation et d’eau, mais également, pour leur rôle d’atténuation des changements climatiques et de maintien des nappes souterraines. D’où la nécessité de les protéger durablement.
Hanitra R.